Selon Bloomberg, Apple chercherait à renforcer ses équipes d’ingénieurs pour développer des puces sans fil en interne. Et pour cela, la firme est prête à ouvrir des bureaux près de la concurrence et tente de débaucher les ingénieurs à proximité.
Tout faire soi-même pour ne plus être tributaire des autres. C’est depuis longtemps la philosophie d’Apple. Cela tend à se matérialiser de plus en plus quand il est question de concevoir ses composants essentiels et se débarrasser des risques d’emprise de ses fournisseurs. Après les puces de ses iPhone, iPad ou encore Mac, la firme californienne tenterait désormais de renforcer ses équipes pour développer ses propres puces sans fil en interne.
C’est en tout cas ce que croit savoir Bloomberg qui a expliqué jeudi qu’Apple cherchait à renforcer ses équipes pour pouvoir créer ses propres systèmes Bluetooth et wifi, des systèmes radio et autres modems 5G. Pour cela, rien de mieux que de passer une petite annonce.
Aller chercher les talents où ils sont
« L’équipe croissante de développement du silicium sans fil d’Apple développe la prochaine génération de silicium sans fil ! », clament les offres d’emploi qui promettent aux futurs employés d’être « au cœur d’un groupe de conception de SoC sans fil avec un impact critique sur l’intégration des solutions de connectivité sans fil de pointe d’Apple. »
Le média économique explique ainsi que l’entreprise recherche « quelques dizaines d’ingénieurs pour ses futurs bureaux situés à Irvine », dans le sud de la Los Angeles, bien loin de San Francisco, mais juste à côté de là où se situent Broadcom, Skyworks, NXP Semiconductors NV et bien d’autres sociétés… qui lui fournissent actuellement les composants. Apple veut des employés spécialisés dans les puces de modem et semi-conducteurs sans fil, et va donc les chercher où ils sont.
Après avoir écarté Intel de ses appareils et racheté les activités modems de cette dernière pour se débarrasser à terme de Qualcomm, les équipes de Johny Sroujy, responsable des technologies matérielles chez Apple, planchent sur des modems 5G maison, comme l’a récemment rappelé Ming-Chi Kuo. Celui-ci évoque même un composant opérationnel pour 2023.
La liberté pour plus de fonctionnalités
La petite annonce passée par Apple signifierait aussi que des équipes vont se pencher sur la question des antennes des iPhone, des SoC sans fil ou encore de la NFC et de la bande ultra-large U1, d’autres composants fournis actuellement par Broadcom, Qualcomm ou encore NXP.
Avec les puces A et M de ses appareils, Apple a prouvé sa capacité à concevoir des composants ultra-performants. Un avantage en termes de coûts et de fabrication certes mieux gérés, mais aussi au niveau de l’intégration bien meilleure à ses produits et à son écosystème. Cette liberté permet ainsi à Apple de mieux concevoir des fonctionnalités uniques à ses iPhone, sans risque de les retrouver à la concurrence, et en supervisant mieux leur fonctionnement entre appareils de l’écosystème.
Comme l’indique Bloomberg, disposer de son propre modem 5G serait alors de bon augure pour voir enfin les MacBook s’offrir une connectivité mobile.
En attendant, la simple évocation de recrutement en cours dans un nouveau bureau satellite –alors que, dans le même temps, Apple a repoussé le retour au bureau de ses salariés et privilégié le télétravail– a porté un coup aux fabricants de puces sans fil en bourse. Skywords a chuté de 11 %, Broadcom et Qualcomm de plus de 4 % chacun.
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