Le programme complet
NWAR, mini série de 10 épisodes.
Une série unique de dix films courts sur l’esclavage à La Réunion. La traite négrière, la force des femmes, la quête de liberté des esclaves… Des thématiques et des histoires racontées par des acteurs réunionnais et une équipe de production qui a innové en la matière.
« In jour i apèle yér »
03h40 « Louise et Jouan La Résistance par l’Amour »
08h10 : « Fanny Desjardins Des Fers au monde des Affaires »
8h40 : « Marrons Les héros de la liberté »
09h35 : « Louis-Timagène Houat De la prison à la Cour du Roi »
10h25 : « Le Complot de Sainte-Rose »
11h40 : «Dimitile Le Bastion de la Liberté»
14h50 : « Mérancienne Au Nom de la Mère »
21h45 : « Jean-Baptiste Lislet-Geoffroy L’ambassadeur des Mascareignes »
22h40 : « Adzire Petit marronnage, Grande ambition »
00h10 : « Le refus d’enfanter »
15h45 DANN FON MON KÈR
La poésie fait battre le cœur de La Réunion
A travers des témoignages entrecoupés de chants et de lectures scéniques, ce film poétique de 48 minutes transporte le spectateur au milieu des « kabars » et sillonne les rues à la recherche de poètes.
Une scène, un cercle, un “ron” ! Anne, Carpanin, Francky et d’autres poètes s’y succèdent. Leur langue créole claque, leurs pieds vibrent sur la terre basaltique en mémoire des ancêtres. “Oté fonnkézèr, detak la lang, demay lo kèr” (Oh poète, débloque ta langue, démêle ton cœur), souffle Axel. Si la poésie avait cet étrange pouvoir d’aider à panser les plaies et les injures de l’Histoire, si elle était une manière d’être au monde, alors, sur l’île de La Réunion, elle se nommerait “fonnkèr” (fond’cœur).
16h45 DEUX VOIX DU MALOYA : ANN O’ARO & DANYEL WARO
Un documentaire réunissant deux artistes phares du Maloya : Ann O’Aro & Danyel Waro. Le Maloya Réunionais est descendu des champs de cannes à sucre et des rituels religieux afro-malgaches comme un chant revendicatif pour les peuples opprimés.
Après la départementalisation de la Réunion en 1946, cette musique contestataire et cathartique est perçue comme le symbole de la révolte contre l’ordre établi : ce blues insulaire des anciens esclaves a été interdit par les autorités françaises jusqu’en 1981.
Ann O’aro et Danyèl Waro se sont reconnus dans ce chant traditionnel, comme un cri pour clamer l’injustice de la colonisation ou l’abjection de l’inceste et du viol. Le Maloya, par son phrasé et sa musicalité, retranscrit cette violence.
Danyel dans son rapport à son île, son peuple, sa créolité, et Ann dans son traumatisme lié à l’inceste (sujet tabou à La Réunion) subi dans sa jeunesse, trouvent dans le Maloya un moyen d’exprimer leurs souffrances. En allant à la rencontre de ces deux artistes sur l’île de La Réunion, nous découvrons les racines de cette musique à travers ces deux voix du Maloya.
19h50 FURCY, LE PROCÈS DE LA LIBERTÉ
Pendant plus d’un quart de siècle, de 1817 à 1843, Furcy, qu’on disait officiellement « esclave » à l’île Bourbon (ancien nom de La Réunion), lutta pour faire admettre par les tribunaux du royaume de France qu’il était un homme né libre. Le plus incroyable, c’est qu’il y parvint. Quelques années après le verdict reconnaissant son état de liberté, l’esclavage était aboli dans toutes les colonies françaises. Comment cela a été possible ? Quel genre d’homme était Furcy ?
Comme un puzzle, de La Réunion à l’île Maurice, en passant par Paris, ce film raconte l’histoire d’une figure inébranlable en quête de justice. Un esclave nommé Furcy qui, après tant d’épreuves, trouva, dans son nouveau patronyme, Furcy Madeleine, la dignité qui lui avait été si longtemps refusée.
Imaginez un «kabar la parol» en mode road movie, iPhone à la main, électro au casque, identité en fond sonore, un « looking for Maloya ».
Du maloya, on évoque ici l’âme plutôt que la tradition, dans une enquête documentaire, au travers de témoignages poignants, de rencontres humaines et de larges sourires, allant de l’intime à l’universel. Une fois de plus, la compagnie Karanbolaz et le raconteur Sergio Grondin devraient ébranler quelques certitudes.
21h30 LES VALLÉES DES MARRONS
La « vallée secrète » est perdue au milieu des hauteurs escarpées du centre de l’île de La Réunion. Découverte récemment, elle a été identifiée comme un ancien site de marronnage utilisé par les esclaves qui fuyaient leurs maîtres pendant le temps de l’esclavage. Cette période de l’histoire réunionnaise est restée longtemps taboue. Ce n’est qu’avec la mise en place de moyens permettant d’utiliser l’archéologie de manière scientifique que les connaissances sur cette époque ont pu être approfondies.
Dans ce film, nous suivons les travaux d’archéologues et d’historiens qui permettent de décrypter l’histoire du marronnage à La Réunion. Mais cette histoire ne s’arrête pas là. En effet, en Guyane, la vallée du Maroni a également été une terre d’accueil pour les esclaves qui ont fui les plantations néerlandaises voisines. Protégées par une forêt tropicale dense, les communautés formées par ces marrons ont pu subsister jusqu’à nos jours.
22h30 MALOYA J’ÉCRIS TON NOM
Du Mozambique en mai 2014, au Danemark en juillet 2015, en passant par la Réunion (Paniandy, les Camélias, Saint-Denis, Saint-Leu, Saint-Benoît), ce film est un voyage au cœur du Maloya en compagnie de deux artistes habités par cette musique ancestrale, magnifique ode à la liberté.
Christine Salem et Olivier Araste sont deux chanteurs de Maloya : chacun à la tête d’un groupe populaire. Ils sont charismatiques car “habités” par cette musique héritée des esclaves, qui s’apparente à un blues réunionnais. Leur inspiration est mystique. Ils invoquent les ancêtres pour leur demander force et protection. A eux deux et à leur manière, ils racontent l’histoire du Maloya moderne. Ils écrivent le nom d’un Maloya qui continue, sans relâche, à crier sa soif de liberté.
Danyel Waro (« Batarsité », « Bam kalou bam »), Thierry Gauliris (« Sa Maloya », « Black Out », « Servis Kabaré »), Sabouk (« Rasin »), Nono (« Met manzé »), Firmin Viry (« Maloya la pa nou la fé »), Lindigo (« Lafrikindmada », « Bal gayar »), Leila Negrau (« Sé pa in pitin la marone »)
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