AirTag, Galaxy SmartTag, Tile… Quel porte-clés connecté choisir ?

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De gadget amusant, les smart tags viennent de passer sur le devant de la scène grâce à l’arrivée en fanfare d’Apple et de Samsung. Découvrez les meilleurs accessoires pour ne plus rien perdre.

L’Apple AirTag, le Samsung Galaxy SmartTag, le Tile Slim 2016 et le Wistiki Voilà ! // Source : FRANDROID – Anthony WONNER

Si le concept de smart tag est très loin d’être nouveau (Tile s’est lancé en 2012), il connait dernièrement une nouvelle jeunesse avec l’arrivée plus que remarquée d’Apple sur le marché. Ces petites balises de tracking Bluetooth sont très pratiques, permettant de retrouver facilement n’importe quel autre objet auquel elles sont fixées. Et contrairement à ce que l’on pourrait imaginer, elles ont un usage bien plus large que celui de simple porte-clés. 

Nous avons donc décidé de faire un petit tour d’horizon des différents écosystèmes disponibles sur le marché.

À noter que nous avons volontairement évité les petits Français de Wistiki. Si la marque a des produits intéressants, sa santé financière inquiète après un dépôt de bilan et une reprise en 2020. Une fermeture de l’entreprise rendrait toutes les balises inutiles…

Apple AirTags : la référence

Voilà plus de deux ans que de nombreuses mentions des AirTags faisaient apparition dans les fichiers d’iOS. Finis la spéculation désormais : les AirTags sont disponibles. 

La balise Bluetooth Apple AirTag

La balise Bluetooth Apple AirTag // Source : FRANDROID – Anthony WONNER

Comme il est de coutume chez Apple, l’appareil fait dans la simplicité, prenant la forme d’un petit palet en plastique blanc doté d’un dos en métal. En les commandant sur le site d’Apple, il sera même possible de les faire graver gratuitement comme le dos d’un iPod (en respectant certaines règles). 

Contrairement à la plupart de ses concurrents, il est impossible de le fixer à quoi que ce soit par lui-même. Il faudra en effet passer par des accessoires pour l’ajouter à quelque chose d’aussi simple qu’un trousseau de clés. Certes jolis, les accessoires Apple sont en revanche plus chers que l’AirTag lui-même. Heureusement, de très nombreux accessoiristes sont déjà sur le coup et tout un écosystème est en train de naitre autour de l’appareil. 

L’engin est étanche et une fois n’est pas coutume chez Apple, la batterie est facilement remplaçable. Il suffira de tourner le dos en métal pour accéder à la pile bouton CR2032. Apple promet un an d’autonomie, une valeur classique sur ce genre de produits, mais qui variera bien entendu selon votre usage. À noter que si un haut-parleur est présent, l’appareil ne fait pas office de bouton comme nombre de ses concurrents. Pas question donc d’utiliser ses clés pour retrouver son téléphone. 

S’il est relativement classique sur la forme, c’est en interne que les AirTags se distinguent : ils embarquent la même puce U1 que l’on trouve sur nombre de produits de la marque. Cette dernière offre le Bluetooth pour une détection à longue portée et l’Ultra Wideband pour une très grande précision à moins de 10 mètres de l’objet. C’est indéniablement un cran au-dessus des balises Bluetooth classiques. 

Source : Apple

Mais le plus gros point fort de l’AirTag, c’est tout simplement l’iPhone et ses centaines de millions d’utilisateurs qui sont autant de points à même de détecter un objet perdu. Et c’est un véritable game changer ! Là où il fallait plusieurs heures, voire plusieurs jours à un Tile pour être détecté, un AirTag le sera quasi instantanément et avec une bien meilleure précision. 

Alors, certes, tout n’est pas parfait : les AirTags ne fonctionnent qu’avec l’iPhone et il faudra au minimum un iPhone 11 doté d’une puce U1 pour en tirer pleinement parti. La densité du réseau d’iPhone pose aussi des soucis de vie privée inédits qu’Apple n’a visiblement pas fini de calibrer. Mais si vous êtes déjà dans l’écosystème Apple, il n’y a pas photo : les Airtags sont de loin ce qui se fait de mieux pour le moment. On vous explique pourquoi en détail dans notre test des Apple AirTags.

L’écosystème Tile : l’acteur historique

Jusqu’à l’arrivée des AirTags, l’américain Tile était la référence des smart tags. Une partie de la rédaction d’ailleurs (et votre serviteur) l’utilise depuis des années. Lancée en 2012, la marque améliore régulièrement ses produits et propose la gamme la plus complète du marché. Au menu, on trouve donc 4 produits, allant du porte-clés classique à la carte de crédit. La marque a d’ailleurs récemment revu sa gamme, avec des portées augmentées

Notre favori est le Tile Pro, adoptant un format porte-clés, il offre une portée de 120 m et est désormais capable de survivre à une immersion grâce à une certification IP67. Un peu moins élégant qu’un AirTag, il est en revanche plus robuste et moins sensible aux rayures. Si votre budget est plus limité, le Tile Mate est une alternative potentielle. Cette nouvelle génération est plus compacte et offre une meilleure portée (76 m). Dommage en revanche que la pile ne soit plus remplaçable. L’autonomie de trois ans est certes bonne, mais on a vu mieux côté écologie… 

Avec son format carte de crédit, le Tile Slim est taillé pour s’installer dans un portefeuille. Épais comme deux cartes de crédit, il ne déformera pas trop votre porte-carte. Comme le Mate, sa batterie durera trois ans et est non remplaçable. Cette nouvelle version bénéficie également des 76 m de portée et de la certification IP67. 

Un reproche que l’on pourra aussi faire au Tile Sticker. Vendus en pack de 2 ou 4, ces tags sont les plus compacts de la gamme. Autocollants comme leur nom l’indique, ils sont parfaits pour marquer discrètement et durablement un objet. Je l’utilise par exemple pour mon vélo. Collé sous la selle, le tracker passe complètement inaperçu. Cette cuvée 2022 de l’appareil gagne fortement en portée pour atteindre les 76 m. 

La famille Tile au complet.

Reste à évoquer la partie logicielle. Sur l’application elle-même, rien à redire : c’est simple à utiliser et toutes les fonctions sont facilement accessibles. Tile propose aussi une fonction Premium à 3,49 euros par mois (ou 35 euros l’année). Outre l’envoi d’une pile de remplacement par an et par produit, sa principale force est sa fonction de notification quand vous vous éloignez trop d’un traqueur. C’est franchement pratique pour les clés et le portefeuille et on aimerait bien que la concurrence s’en inspire.

Reste l’éléphant dans le couloir : le réseau d’utilisateurs. Ce dernier est bien plus clairsemé que celui d’Apple et cela se ressent sur le temps nécessaire pour retrouver un objet. On espère vraiment qu’ils intégreront le programme Find My d’Apple.

En attendant, les Tile sont la meilleure alternative aux AirTags et Galaxy Smart Tag, et contrairement aux produits Apple et Samsung, ils fonctionnent aussi bien sur Android qu’iOS. On vous en dit plus dans notre test du Tile Pro

Samsung Galaxy SmartTag et Smart Tag+ : la force de frappe coréenne 

Avec un Apple qui trainait des pieds, Samsung qui a grillé la politesse à la marque à la pomme en présentant son propre tracker. Le Galaxy SmartTag est classique tant sur la forme que sur le fond. Il adopte un format porte-clés et si le design ne casse pas trois pattes à un canard, il a le mérite d’être passe-partout. 

Le tracker connecté Samsung Galaxy SmartTag // Source : Frandroid

L’engin est certifié IPX3 et doté d’une pile bouton remplaçable censée durer 280 jours. Un peu moins que l’année promise par la plupart de ses concurrents, mais cette valeur varie énormément selon votre utilisation. Le SmartTag fait aussi office de bouton pour localiser son téléphone. En matière de portée, c’est très classique avec 120 mètres en Bluetooth.

Côté logiciel, il faut passer par l’app SmartThing de Samsung. Outre la géolocalisation, cette dernière permet aussi de programmer le comportement du bouton. On pourra par exemple le lier à une action domotique comme allumer la lumière. Reste un souci de taille : Samsung limite la compatibilité aux smartphones de la gamme Galaxy (Android 8 minimum). Pas question donc d’en profiter avec un autre appareil Android. Un point d’autant plus regrettable que Samsung dispose probablement du second plus gros parc d’appareils du marché. 

Samsung ne tente donc pas ici de réinventer la roue et propose un appareil simple et bien conçu ainsi qu’un réseau d’appareils extrêmement dense pour la détection. Dommage toutefois qu’il reste fermé au reste de l’écosystème Android.

SmartTag+ : encore plus précis

La version originale du SmartTag n’est pas compatible avec l’Ultra Wideband que prennent pourtant en charge les Galaxy Note 20 Ultra, S21+ et S21 Ultra. Une faiblesse comblée par l’arrivée des SmartTag+. Extérieurement, ces derniers sont identiques à leurs grands frères, avec un boitier en plastique noir percé d’un trou. C’est moins sexy que les AirTags, mais tellement plus pratique.

Comme avec l’iPhone, la localisation précise via ultra wideband est exploitée via la réalité augmentée, une flèche vous pointant vers vos objets. C’est relativement précis et l’on n’aura aucun souci à se rapprocher assez pour entendre la sonnerie. Petit bémol cependant, l’autonomie ne nous a pas semblé fantastique, avec près de 30 % de batterie en moins après seulement 2 semaines, une faiblesse que n’a pas le SmartTag classique.

Plus précis, mais aussi plus cher, le SmartTag+ n’a pour le moment d’intérêt que si vous possédez l’un des trois téléphones compatibles. On vous le détaille dans notre test des Samsung SmartTag+.

Chipolo One Spot : quand Apple ouvre son réseau

Avec Tile, Chipolo est l’un des plus vieux acteurs du secteur, s’étant lancé en 2013 via Kickstarter. Bien que réussie techniquement, avec un tag porte-clés et un au format carte, la gamme était compliquée à recommander du fait de son faible nombre d’utilisateurs. 

La situation a toutefois récemment changé puisque Chipolo a été l’un des premiers constructeurs tiers à rejoindre le programme Find My d’Apple. Le Chipolo One Spot abandonne le réseau historique de la marque et se reposera « uniquement » sur les centaines de millions d’utilisateurs d’iPhone. Il devrait en plus supporter la détection UWB pour une localisation précise.

Cette adoption veut aussi dire que l’appareil ne fonctionnera pas avec les téléphones Android, ce qui soulève des interrogations sur la viabilité à terme du réseau existant. On imagine que de nombreux utilisateurs iOS risquent de faire la bascule et on ne sait pas s’ils continueront à détecter leurs cousins sous Android. 

Si le tarif est attractif, on pourrait bien tenir là une alternative solide aux AirTags. Il faudra cependant patienter un peu, la sortie étant prévue en juin. 

Tous savoir sur les smart tags

Comment fonctionnent les smart tags ?

Le principe de fonctionnement des smart tags est redoutablement simple. Ce sont des balises Bluetooth de très basse consommation. Lorsqu’elles sont à portée du téléphone, on peut donc leur envoyer un signal pour les faire sonner et les retrouver dans une pièce. 

Le téléphone garde en parallèle un historique de connexion et vos mouvements via le GPS. Ainsi, si vous n’êtes plus à portée, il est à même de vous dire quand la balise a été « aperçue » pour la dernière fois.

Le dernier volet est plus communautaire. En cas de perte, vous déclarez votre tag perdu et, à partir de cet instant, tous les smartphones utilisateurs de la marque de votre tag deviennent une antenne. Lorsqu’ils passent à portée, ils signaleront automatiquement sa position. L’efficacité de cette dernière phase dépend logiquement du nombre d’utilisateurs dans le réseau. Ainsi, retrouver un Tile est bien plus facile à San Francisco qu’à Paris…

Le paradigme a toutefois récemment changé avec l’arrivée d’Apple et d’une moindre mesure de Samsung sur le marché. Les deux géants mettent à profit leurs millions d’utilisateurs et cela se traduit par une localisation plus rapide et précise. Une fois à proximité de l’adresse enregistrée deux cas de figure sont possibles : soit vous disposez d’un appareil UWB comme l’AirTag qui vous pointera dans la bonne direction soit vous tendez l’oreille pour suivre la sonnerie de la balise.

Quel fabricant de balises connectées a le meilleur réseau ?

À ce jour, c’est Find My d’Apple, avec ses près de 900 millions d’utilisateurs, qui tient la corde. Au-delà du nombre impressionnant, la marque à la pomme a l’avantage d’avoir des clients qui adoptent massivement ses mises à jour. Apple a d’ailleurs commencé à l’ouvrir à des marques tierces depuis quelques mois. Elles peuvent donc proposer leurs propres accessoires compatibles.

En seconde position, nous avons Samsung qui met à profit ses Samsung Galaxy pour retrouver ses Galaxy Smart Tags. Aucun chiffre précis sur le nombre d’utilisateurs (et d’appareils compatibles) n’est cependant disponible. 

Parmi les indépendants, c’est Tile qui est en tête avec 26 millions d’utilisateurs. Un chiffre important, mais qui fait pâle figure face à des géants comme Apple ou Samsung. Pour finir, Chipolo est le Petit Poucet avec 5 millions d’utilisateurs. Une faiblesse qui explique probablement pourquoi il utilisera Find My d’Apple pour son prochain produit…

Sur quels objets utilise-t-on un smart tag ?

Les balises Bluetooth sont plus limitées par votre imagination qu’autre chose. Si les clés sont l’usage le plus commun, on pourra en laisser dans tous les objets que l’on peut facilement perdre comme des manteaux, des sacs ou encore des bagages. Certaines marques proposent aussi des modèles extrafins pour les portefeuilles ou encore des balises autocollantes pour les cacher ou l’on veut. 

Les seuls véritables points bloquants seront donc leur taille et le fait qu’ils ne fonctionnent pas très bien lorsqu’entourés de métal. Votre serviteur en a par exemple fait la décevante expérience après avoir eu la brillante idée de l’installer dans son cadre de vélo qui a fait office de cage de Faraday… 

Certains objets intègrent-ils un tracker ?

Oui, certains objets tech faciles à perdre intègrent directement un tracker. C’est d’ailleurs une tendance de fond qui semble partie pour prendre de l’ampleur.

Chez Apple, on notera par exemple le support des AirPods, mais aussi d’une bonne partie de la gamme Beats. Le fabricant de vélos VanMoof a aussi ajouté le support de Find My sur la dernière version de son VanMoof S3

Tile a également ouvert son réseau à une bonne douzaine de marques. On y trouve des classiques comme des écouteurs Bose, SkullCandy ou Sennheiser, mais aussi des produits plus surprenants comme des étuis pour appareils dentaires ! 

Sont-elles utilisables sur vos animaux ?

Toutes les personnes ayant un animal ont dû penser qu’il serait pratique de pouvoir suivre aisément sa bestiole. Avec leur tarif intéressant, leur bonne autonomie et l’absence d’abonnement, les smart tags peuvent sembler parfaits à première vue.

En pratique, les choses sont toutefois plus compliquées. Nos boules de poils favorites sont en effet très mobiles et auront probablement bougé entre le moment où elles sont détectées et celui où vous arriverez à proximité du point enregistré. 

La densité des smartphones est aussi un facteur limitant. En ville, Médor a de bonnes chances de passer près d’un téléphone, mais cette probabilité est faible, pour ne pas dire inexistante, s’il décide de se faire la malle en forêt…

Le seul usage vraiment pratique d’une telle balise se situera en intérieur, pour retrouver un animal (un chat au hasard…) ayant tendance à se planquer dans des recoins improbables. Pour tout le reste, mieux vaudra utiliser une balise GPS plus classique. 

Quelle est l’autonomie d’un smart tag ? 

La plupart des modèles dotés de piles boutons remplaçables annoncent une autonomie d’environ un an. En réalité, cela varie logiquement selon l’usage et la fréquence à laquelle vous le faites sonner.

Nous avons relevé une durée de vie généralement un peu plus faible que l’année annoncée. Notre Tile Pro servant de porte-clés tient ainsi environ 8 mois à hauteur d’une activation ou deux par semaine (oui, j’oublie souvent où j’ai posé mes clés).

Les piles peuvent-elles être remplacées ?

La grande majorité des modèles disponibles sur le marché utilisent désormais des piles boutons coutant quelques euros et facilement remplaçables.

Les balises les plus fines (pour les portefeuilles) et compactes sont en revanche dotées de batteries internes scellées durant deux à trois ans. Une fois vide, c’est donc tout l’appareil qu’il faut racheter. La plupart des fabricants proposent des offres de reprise avec une réduction sur l’achat d’un nouveau modèle. 

Quels sont les risques de sécurité ?

Jusqu’à il y a peu de temps, les risques de sécurité liés aux balises étaient limités. Le nombre d’utilisateurs était bien trop faible pour qu’un tracking en quasi-temps réel soit viable. L’arrivée d’Apple et de Samsung avec leurs centaines de millions d’utilisateurs change cependant clairement la donne. Suivre une personne avec précision en ville devenant une réalité. 

Apple en est d’ailleurs conscient et a intégré des fonctions anti-stalking. Un AirTag séparé de son propriétaire bipera ainsi au bout de trois jours et si vous avez un iPhone une notification « un AirTag voyageant avec vous a été trouvé » apparaitra. Il vous sera alors possible de le désactiver.

L’idée n’est pas mauvaise, mais semble encore un peu facile à abuser. Apple a d’ailleurs annoncé que ces fonctions ont vocation à évoluer en fonction des retours. 

On espère cependant que les autres acteurs du secteur s’attaquent eux aussi rapidement à cette problématique. 


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