Les marques se pressent ces derniers mois sur le marché de la tablette tactile. Et pour cause, puisqu’il repart en Europe et on voit plusieurs modèles qui sortent ces derniers mois avec des tablettes tactiles pas chères. On connaît Realme notamment pour ses smartphones d’entrée de gamme et le fabricant s’était déjà essayé à la tablette tactile avec la Realme Pad. En mai dernier, il est revenu avec un nouveau modèle : la Realme Pad Mini. Moins grande, mais surtout moins chère, nous l’avons testée.
Fiche technique
Modèle | Realme Pad Mini |
---|---|
Version de l’OS | Android 11 |
Interface constructeur | Realme UI |
Taille d’écran | 8.7 pouces |
Définition | 1340 x 800 pixels |
Densité de pixels | 179 ppp |
Technologie | LCD |
SoC | Unisoc T616 |
Mémoire vive (RAM) | 3 Go, 4 Go |
Mémoire interne (flash) | 32 Go, 64 Go |
Appareil photo (dorsal) | Capteur 1 : 8 Mpx |
Appareil photo (frontal) | 5 Mpx |
Enregistrement vidéo | 1080p |
Wi-Fi | Wi-Fi 5 (ac) |
Bluetooth | 5.0 |
Réseaux | LTE, Wi-Fi 5 (ac) |
NFC | Non |
Batterie | 6400 mAh |
Dimensions | 221,8 x 124,5 x 7,6 mm |
Poids | 372 grammes |
Couleurs | Bleu, Gris |
Prix | 149 € |
Fiche produit Voir le test |
Ce test a été réalisé avec une Pad Mini prêtée par Realme, dans sa version avec 4 Go de RAM et 64 Go de stockage et réseau cellulaire.
Design
Comme pratiquement toutes les tablettes sous Android d’entrée de gamme, Realme a fait dans la simplicité. C’est un parallélépipède rectangle aux coins arrondis et aux bordures tranchantes. Sur la façade arrière, on trouve le nom de la marque ainsi que le bloc photo, entouré d’un petit bloc en plastique semi-transparent. Ce qui se remarque tout de même, ce sont les bandes en bas et en haut de la tablette qui viennent couper la façade dans sa largeur. Ces « bandes » font penser aux designs des anciens iPhone, comme l’iPhone 6 et il faut reconnaître que ça n’a pas réellement vieilli. Une face conçue en aluminium brossé avec un ressenti au toucher doux et plutôt froid. D’ailleurs, elle ne prend pas les traces de doigt, ou alors très peu.
Un petit point de design qui peut déclencher des maux de tête, ce sont les ports. Que ce soit le port jack, situé sur le haut de la tablette, ou le port USB-C, situé sur le bas, ils ne sont pas alignés dans la largeur de leurs tranches respectives. C’est-à-dire qu’ils sont collés sur le bord de la tranche et visuellement ce n’est pas très satisfaisant. Mis à part ce petit désagrément, la conception est bien finie et solide, on n’a pas du tout l’impression d’avoir un produit « bas de gamme » entre les mains.
Pour parler des bordures, c’est vraiment pas mal, surtout lorsqu’on regarde ce que peut faire la concurrence dans cette gamme de prix. Certes, il y a des bordures plutôt épaisses en haut et en bas, mais cela reste contenu. Quant à celles sur les côtés, elles sont assez fines pour le souligner. Le ratio corps/écran de cette tablette est de 84,59 %. Les bordures sont donc loin d’être invisibles, mais à moins de 200 euros, on peut avoir du mal à trouver mieux. Pour terminer sur le design, aucun indice IP ni de verre Gorilla Glass ne sont présents.
La prise en main
La Realme Pad Mini est une tablette un peu particulière grâce à son format : on n’a pas forcément l’impression d’avoir une tablette entre les mains, mais plutôt un gros smartphone, d’autant plus lorsqu’on la tient en format portrait. Avec son épaisseur de 7,6 mm et ses bordures tranchants, cet appareil tient bien dans la (les) main(s) et on n’a pas peur de le faire tomber. Ce n’est pas non plus sont poids qui va nous gêner : 372 grammes, c’est correct au vu de la taille de la machine. Elle mesure d’ailleurs 221,8 par 124,5 mm, ce qui est un format réduit pour une tablette.
Les boutons sont tous situés sur la même tranche et grâce à la taille réduite de la dalle, ils sont très facilement accessibles. Posée à plat, on peut écrire du texte aisément avec la Realme Pad Mini, elle ne bouge pas vraiment, sauf dans le coin inférieur gauche si on y va un peu fort.
Écran
Cette tablette petit format a un écran LCD d’une diagonale de 8,7 pouces avec une définition de 1340 par 800 pixels (donc une résolution de 179 ppp), ce qui correspond à du HD+. Le taux de rafraîchissement est classique : 60 Hz. Si la définition ne fait pas rêver, la luminosité est en revanche plutôt convaincante, surtout au regard du prix de la tablette. La Pad Mini arrive à se glisser au niveau de modèles à 300 euros et c’est bien. De quoi lire même en extérieur (excepté s’il y a trop de soleil).
Concernant la calibration des couleurs, celles de cet écran tirent plutôt vers des tons froids. On peut régler ça dans les paramètres via un paramètre « Chaud » (un « Cool » existe aussi), mais ce n’est pas ce qu’il y a de plus équilibré non plus. Quant à la luminosité automatique, elle fonctionne à peu près correctement sur le principe, bien qu’elle ait une certaine latence. Elle a tout de même un petit souci. Elle fonctionne grâce au capteur selfie pour détecter la quantité de lumière ambiante. Seulement voilà, lorsqu’on tient la Realme Pad Mini à l’horizontale, pour regarder une vidéo ou jouer à un jeu, notre main ou nos doigts peuvent se poser sur le capteur en question. Cela perd la fonction de luminosité automatique qui change en permanence et qui a tendance à diminuer la luminosité de l’écran.
Pour avoir des résultats plus objectifs qu’un ressenti d’usage, nous avons passé la Realme Pad Mini sous une sonde avec le logiciel CalMAN Ultimate de Portal Displays. La luminosité maximale mesurée est de 361 cd/m², avec une certaine inégalité sur les bords de l’écran où l’on peut perdre jusqu’à 30 cd/m². Pour la température de couleurs, on a 7216 K en mode « Standard » : les couleurs tirent indéniablement vers le bleu, mais cela reste raisonnable. Les différents modes de couleur sont personnalisables à l’aide d’une palette, on peut donc les modifier comme on le souhaite. Enfin, le contraste mesuré est de 1336:1. Il y a mieux sur le marché certes, mais pour un modèle à moins de 200 euros, c’est satisfaisant.
Logiciel
L’appareil de Realme fonctionne sous Android 11 avec l’interface Realme UI R Edition ; dommage qu’on n’ait pas eu droit à Android 12. A priori, aucune mise à jour vers Android 12 ni vers Android 13 n’est prévue pour la tablette. Pour garantir une durabilité de son appareil, Realme devrait pourtant passer à des versions ultérieures de son système d’exploitation. Ce qui n’est pas du tout rassurant toutefois, c’est la dernière mise à jour de sécurité : elle date du 5 janvier 2022, soit il y a environ un an.
On peut déverrouiller la tablette à l’aide d’une Realme Band ou d’une Realme Watch « instantanément » selon le fabricant. En plus des classiques codes ou schémas, on a une fonction de déverrouillage par reconnaissance faciale, qui fonctionne plutôt bien. On peut compter sur elle la journée, mais pas dans la pénombre. Sur la vitesse du déverrouillage, c’est suffisamment rapide pour que ce mode soit utile et relativement agréable à utiliser. Il n’y a cependant pas de capteur d’empreintes digitales.
Concernant l’expérience offerte par Realme UI, c’est une version stock d’Android sans options de personnalisation supplémentaires ou ajouts logiciels. Du côté des applications préinstallées, on a droit à certaines de Google qu’on trouve sur tous les autres modèles, mais aussi Kid Space et YouTube Kids. La marque a donc eu le bon goût de ne pas installer davantage de bloatwares. Ce qui indique en partie le public cible de la Pad Mini : les enfants. Realme pense en partie que sa petite tablette est adaptée pour les enfants. Attention cependant, il n’est pas recommandé de laisser un enfant seul avec une tablette tactile. Si vous voulez quand même laisser votre enfant utiliser cette tablette, pensez à installer des outils sur Android pour leur sécurité, comme des applications de contrôle parental.
Enfin, on a droit à un mode multitâches tout ce qu’il y a de plus classique, qui a le mérite de s’utiliser assez facilement. Dans la liste des applications ouvertes, on peut simplement cliquer sur une icône qui se situe au-dessus de chaque application et le multitâches s’active.
Performances
Pour faire fonctionner sa tablette, Realme a intégré un SoC Unisoc T616 de huit cœurs gravé en 12 nm. Une puce épaulée par le GPU Mali G51 cadencé à 750 MHz. Dans un usage quotidien, c’est comme sur beaucoup de tablettes entre 200 et 300 euros : rien de bien fluide, mais rien de choquant non plus. Les animations sont parfois lentes et on a quelques temps d’attente à l’ouverture des applications. Cela reste utilisable pour des usages classiques : navigation web, lecture de vidéos, consultation des réseaux sociaux, etc.
Pour jouer à des jeux vidéo, attention vous serez limités : oubliez Genshin Impact ou Fortnite : le premier ne se lancera même pas et le second ne peut pas être installé, faute de compatibilité. Mais pour des jeux en 2D plutôt jolis (et surtout optimisés), vous n’aurez aucun problème. Par exemple, Pokémon Unite fonctionne avec les paramètres graphiques à fond sans trop de problème. Les 60 FPS sont presque constants.
Modèle | Realme Pad Mini | Honor Pad 8 | Apple iPad 10 (2022) |
---|---|---|---|
AnTuTu 9 | 220834 | 276727 | 734058 |
AnTuTu CPU | 70980 | 80185 | 196402 |
AnTuTu GPU | 24939 | 51366 | 279992 |
AnTuTu MEM | 63687 | 72007 | 124846 |
AnTuTu UX | 61228 | 73169 | 132818 |
PC Mark 3.0 | 8343 | 6780 | N/C |
3DMark Slingshot Extreme | 1120 | N/C | N/C |
3DMark Wild Life | 465 | 447 | N/C |
3DMark Wild Life framerate moyen | 2.80 FPS | 3 FPS | N/C |
3DMark Wild Life Extreme | N/C | N/C | 2272 |
3DMark Wild Life Extreme framerate moyen | N/C | N/C | 14 FPS |
GFXBench Aztec Vulkan/Metal high (onscreen / offscreen) | 6.6 / 2 FPS | 5 / 3 FPS | 34 / 32 FPS |
GFXBench Car Chase (onscreen / offscreen) | 11 / 5.9 FPS | 7 / 8 FPS | 39 / 72 FPS |
GFXBench Manhattan 3.0 (onscreen / offscreen) | 28 / 16 FPS | 19 / 22 FPS | 60 / 173 FPS |
Geekbench 5 Single-core | 373 | N/C | 1576 |
Geekbench 5 Multi-core | 1381 | N/C | 3987 |
Geekbench 5 Compute | 580 | N/C | 12588 |
Lecture / écriture séquentielle | 870.62 / 156.78 Mo/s | 839 / 711 Mo/s | N/C |
Lecture / écriture aléatoire | 28954.26 / 54563.06 IOPS | 50000 / 47000 IOPS | N/C |
Au regard des différents benchmarks réalisés sur la Realme Pad Mini, ce n’est évidemment pas terrible et au vu de la fiche technique, on pouvait s’y attendre. Mais le rapport performances/prix est respecté par rapport à d’autres tablettes tactiles du marché, comme la Honor Pad 8. Cette dernière est plus performante que le modèle de Realme, mais aussi plus chère puisqu’elle est vendu à 300 euros environ (en plus d’être un peu plus récente).
Le stockage flash UFS 2.1 est de 32 ou 64 Go. 32 Go, il faut reconnaître que c’est assez peu début 2023, la version 64 Go sera sans doute plus adaptée. Mais heureusement, la Realme Pad Mini possède un lecteur de carte microSD : on peut étendre le stockage jusqu’à 1 To supplémentaire.
Photo et vidéo
La Realme Pad Mini intègre deux appareils photo, un à l’avant et un à l’arrière.
Le capteur arrière
La caméra arrière est un capteur photo de 8 Mpx, ce qui est assez classique. Pour autant, les résultats sont loin d’être convaincants : le rendu est pixelisé par endroit, même avec une définition de 3264 par 2448 pixels. Un autre problème que j’ai remarqué, c’est que par temps gris, la caméra n’arrive pas forcément à bien gérer l’exposition. Ce qui crée des photos au ciel complètement blanc : heureusement, en faisant le point sur un élément plus bas, on arrive à retrouver quelques détails. Le reste n’est pas très étonnant : le capteur a du mal à capter de la lumière et les rendus sont globalement flous, surtout dans les angles des photos.
Le capteur selfie
Cette caméra avant est un capteur de 5 Mpx qui est loin de faire des folies aussi. Les photos sont plutôt floues, les couleurs sont très plates et il n’y a pas beaucoup de lumière captée. Pour les appels vidéo, cela peut suffire, mais pour faire davantage, ne comptez pas sur la Realme Pad Mini. Sur les caméras de cette tablette tactile, il y a aussi un mode portrait, dont les flous d’arrières-plan ne sont pas convaincants.
Audio et son
La Realme Pad Mini propose un son stéréo grâce à deux haut-parleurs situés de chaque côté de la tablette. C’est réellement suffisant pour la lecture de vidéos sur YouTube ou faire défiler son fil TikTok/Instagram avec les vidéos en format vertical. Pour les séries et les films, on sera un peu plus limité et c’est là que l’absence Dolby Atmos et/ou de quatre haut-parleurs sur des modèles un peu plus chers se font sentir.
Batterie
Cette Realme Pad Mini est équipée d’une batterie de 6400 mAh. Selon la marque, cela permet de regarder des contenus en streaming pendant 15,8 heures maximum, participer à des réunions en visioconférence pendant 15 heures, ou jouer durant 8 heures. Ça se vérifie bien à l’usage, puisqu’on peut simplement utiliser la tablette pour lire la presse, regarder des vidéos le soir après le travail tout au long de la semaine. L’autonomie est suffisante pour ne pas avoir à s’en inquiéter, d’autant plus que son petit format encourage à l’utiliser pour la moindre information qu’on veut chercher sur Internet.
Du côté de la recharge, on a droit à une puissance maximale de 18 W. On trouve aussi une fonction de charge inversée : on peut tout à fait recharger son smartphone à partir de la batterie de la tablette. En partant de 5% de batterie, on peut arriver aux 100% en 2 heures et 20 minutes (nous avons testé la vitesse à l’aide d’un chargeur Samsung de 25 W) : c’est relativement correct, du moins satisfaisant.
Prix et date de sortie
La Realme Pad Mini est disponible dans plusieurs configurations et dans les coloris gris et bleu :
- Une version avec 3 Go de RAM et 32 Go de stockage à 179,99 euros ;
- Une version avec 4 Go de RAM et 64 Go de stockage à 199,99 euros ;
- Une version cellulaire avec 4 Go de RAM et 64 de stockage à 229,99 euros.
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