Le cloud sera bientôt saturé par l’explosion du volume de données générées par les smartphones et le numérique. Sans innovation majeure, le monde connaîtra très prochainement une crise du stockage de données. Telle est la funeste prédiction des chercheurs de l’Aston University, qui proposent une nouvelle technologie de stockage plus efficace…
En 2010, IDC estimait le total de données créées et répliquées dans le monde à 2 zettabytes. Cela semblait énorme, puisqu’un seul zettabyte équivaut à un billion de gigabytes.
Le premier iPhone était sorti trois ans auparavant, et Samsung avait lancé son tout premier smartphone un an auparavant. À l’époque, les « téléphones intelligents » étaient encore moqués par le grand public. Nul n’aurait pu prédire que ces appareils allaient s’installer dans nos vies, faisant exploser le volume de données mondial…
Moins d’une décennie plus tard, en 2019, le total des données générées par l’humain atteignait déjà 41 zettabytes. Et comme si cela ne suffisait pas, la généralisation du télétravail liée au Covid-19 a fait bondir ce volume à 64,2 zettabytes.
D’ici 2025, IDC prédit une augmentation massive à 175 zettabytes soit une croissance de 300%. Comme l’expliquent les analystes, « la conséquence de cette dépendance croissante aux données sera une expansion sans fin de la taille de la Global Datasphere ».
Or, cette « Datasphere » va tout bonnement devenir trop large pour notre planète. Si l’on stockait l’intégralité de ces données sur des DVD, la pile de disques Blu-ray pourrait faire 222 fois le tour de la Terre.
Les données collectées en Edge sur les serveurs de Data Center, produites par les appareils IoT, vont augmenter de 33% par an et représenteront 22% du total d’ici 2025.
Un système de stockage basé sur la chimie des polymères
Il n’y a tout simplement pas assez de serveurs pour stocker autant de données, et le cloud arrive à saturation. C’est la raison pour laquelle les chercheurs de l’Aston University redoutent une crise mondiale du stockage de données.
Selon eux, il est urgent de trouver une solution. Toutefois, augmenter le nombre de serveurs en construisant toujours plus de « mega Data Centers » n’est pas une approche viable à long terme.
Les centres de données consomment des quantités d’eau colossales, et causent un lourd impact sur l’environnement. À l’heure actuelle, les serveurs consomment déjà 1,5% de l’électricité mondiale…
En guise d’alternative, les chercheurs d’Aston développent une nouvelle technologie plus efficace. Celle-ci fournirait des canaux de moins de 5 nanomètres de largeur, soit environ 10 000 fois plus fins qu’un cheveu humain.
Cette nouvelle technologie de stockage exploitera la chimie des polymères, dans le but d’augmenter le volume de données pouvant être hébergé sur les supports de stockage. Une telle innovation permettra donc d’augmenter massivement la capacité des Data Centers existantes, évitant d’avoir à en construire davantage.
D’autres technologies sont en cours de développement pour stocker les données de manière moins encombrante. L’une des principales pistes est celle du stockage ADN, qui présente aussi pour avantage une durabilité pratiquement infinie. Pour tout savoir sur le stockage ADN, consultez notre dossier complet à cette adresse.
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