L’Apple Watch Series 8 s’appuie sur un SiP S8 qui n’a de nouveau que le nom. Cette puce est en réalité pratiquement la même que celle employée pour les anciennes Apple Watch Series 6 et 7.
Vous l’aurez peut-être noté, Apple n’a pas profité de l’annonce de ses Apple Watch Series 8, Apple Watch Ultra et Apple Watch SE 2 pour comparer leurs performances à celles des modèles 2021. Et il y a une très bonne raison à cela : ces trois nouvelles tocantes sont équipées d’un SiP (System in Package) Apple S8… qui n’a pas grand-chose de nouveau.
Derrière cette nouvelle appellation se cache en réalité la même puce que celle employée en 2020 pour l’Apple Watch Series 6 (processeur S6) et en 2021 pour l’Apple Watch Series 7 (processeur S7). Le nom change, certes, mais les performances et spécifications restent globalement identiques. On y retrouve d’ailleurs 32 Go de mémoire flash et une partie CPU dual-core inchangée. Seules nouveautés : l’ajout sur le SiP d’un nouvel accéléromètre et un nouveau gyroscope qui permettent à Apple de peaufiner certaines fonctionnalités des nouvelles Apple Watch… tout en justifiant le changement de nom de leur puce.
Une stagnation technique dans votre nouvelle Apple Watch
En d’autres termes, pour ses différentes montres, Apple exploite quasiment le même SiP depuis deux ans. L’information nous vient de MacRumors qui a été en mesure d’identifier la référence de la partie CPU intégrée à l’Apple S8 des dernières Apple Watch. Il s’agit en l’occurrence du CPU T8301, le même que sur les SiP S6 et S7.
Cette puce S8, qui n’est plus de toute première fraicheur, est basée sur le même design que la puce A13 Bionic des iPhone 11. Elle est aussi toujours gravée en 7 nm par TSMC. À l’heure actuelle, Apple exploite pourtant massivement le procédé 5 nm du fondeur taïwanais, et ce depuis près d’un an. La firme s’apprête par ailleurs à employer la gravure en 3 nm de TSMC pour ses futurs SoC M2 Pro, M2 Max et A17 Bionic. De quoi nous donner une idée du retard accumulé par le SiP S8 des dernières Apple Watch.
Reste à savoir pourquoi Apple se contente de cette stagnation pour ses nouvelles montres connectées. La réponse serait à chercher du côté des rendements offerts par la gravure en 7 nm, toujours proposée par TSMC. Ancienne, cette dernière permet une production de masse à moindre coût par rapport à la gravure en 5 nm ou aux premières fournées de puces 3 nm.
Mais si Apple semble se contenter des performances offertes par sa puce S8 gravée en 7 nm, ses montres pourraient clairement bénéficier de procédés de gravure plus avancés pour profiter d’une meilleure efficacité énergétique… et par conséquent d’une meilleure autonomie. Un chantier auquel Apple s’attaquera peut-être plus sérieusement l’année prochaine, avec sa prochaine génération de SiP. Qui sait, un passage au 3 nm sera alors peut-être d’actualité.
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