Cloud gaming : quel service de jeu en streaming choisir en 2021

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Qu’est-ce que le cloud gaming ? Quel est le meilleur service parmi Google Stadia, Nvidia Geforce Now, Xbox Game Pass avec xCloud de Microsoft, Amazon Luna et PlayStation Now ? Réponse dans notre grand comparatif !

Cela fait maintenant quelques années que le terme cloud gaming revient régulièrement dans l’actualité. Cette nouvelle approche dans la façon dont on joue aux jeux vidéo risque bien de révolutionner le marché dans un avenir très proche. Et avec les pénuries de composants PC et de consoles, cette technologie devient une véritable alternative au gaming classique.

Mais en quoi consiste vraiment le cloud gaming ? Comment fonctionne-t-il ? Quels sont les différents services proposés et leurs différences ? C’est ce que nous allons aborder dans ce dossier complet.

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Comment fonctionne le cloud gaming ?

En quelques mots, le cloud gaming permet de jouer à des jeux vidéo sur différents supports sans que ceux-ci soient à l’origine du traitement graphique. La puissance de calcul est déportée dans des serveurs hébergés à distance qui font tourner les jeux, puis transmettent l’image aux joueurs. Pour profiter d’un tel service, il suffit donc en principe d’un accès à une connexion internet et d’un écran sur lequel jouer : un ordinateur, une box, un téléviseur connecté, un smartphone ou une tablette par exemple.

Avec le cloud gaming, le jeu vidéo tourne sur un serveur distant. L’utilisateur a juste besoin d’une connexion à Internet et d’un écran. // Source : Google

En suivant ce principe, on peut donc jouer aux jeux les plus gourmands et les plus sophistiqués avec des appareils peu puissants ou bon marché, puisque c’est le serveur qui s’occupe de tout. Cette transformation du jeu vidéo se rapproche de ce qui s’est fait dans la vidéo avec des services comme Netflix, ou dans la musique avec Spotify. Ici, la technologie est un peu plus complexe toutefois, car il faut limiter au maximum la latence entre le serveur et le joueur, puisque les jeux sont par nature interactifs contrairement aux autres médias et nécessitent donc une réactivité exemplaire puisqu’il est impossible de précharger des données.

Les services de cloud gaming déjà disponibles

Xbox Game Pass (xCloud)

Longtemps connu sous le nom de xCloud, le service de cloud gaming de Microsoft a finalement intégré l’offre Xbox Game Pass Ultimate en septembre 2020. Il permet de jouer à une sélection de jeux Xbox en streaming.

Source : Microsoft

À ses débuts limité aux appareils Android, le Game Pass est disponible depuis l’été 2021 sur la plupart des plateformes. On peut y accéder depuis une Xbox, Android, mais aussi via n’importe quel appareil doté d’un navigateur. Cela veut dire aussi bien votre PC Windows/Mac que votre appareil iOS ! Sur Windows, mieux vaut passer par l’application Xbox.

On attend toutefois avec impatience l’arrivée d’applications dédiées, au moins pour Android TV, ou pourquoi pas directement dans notre téléviseur. Après tout Stadia est bien disponible de manière native sur la gamme 2021 de TV OLED LG.

L’abonnement est proposé à 12,99 euros par mois et se présente comme un véritable Netflix du jeu vidéo avec un catalogue de jeux qui lui est propre. Il est possible de s’abonner pour moitié moins cher. On y trouve une centaine de titres, qu’il s’agisse de séries à succès de Microsoft (Gears of War, Forza, Halo…), des jeux de studios tiers ou encore des indépendants.

Nos premiers tests sont positifs avec une bonne stabilité dès lors que l’on possède une bonne connexion. Microsoft annonce un débit minimum recommandé de 10 Mb/s. On recommandera cependant une connexion un peu plus solide et surtout de se connecter en filaire ou en Wifi 6 minimum pour éviter les lags et artéfacts à l’image.

Certains jeux comme Minecraft Dungeons, SpiritFarer ou Tell Me Why proposent en outre des commandes tactiles à l’écran pour se passer totalement d’une manette. Chaque mois de nouveaux jeux sont ajoutés au catalogue disponible en cloud gaming.

  • Débit minimum recommandé : 10 Mb/s
  • Appareils compatibles : smartphones sous Android
  • Abonnement : inclus dans le Xbox Game Pass Ultimate (12,99 euros par mois)
  • Jeux : une centaine

Nvidia GeForce Now

Nvidia a lancé son service GeForce Now en février 2020 après de nombreux mois en beta. GeForce Now donne accès à une sélection de jeux compatibles venant des boutiques de jeux Steam, Epic Games, GoG ou Uplay. L’avantage est donc de ne pas forcer les joueurs à racheter des jeux qu’ils possèdent déjà sur ces boutiques. Reste que si l’on ne possède pas les jeux, il faut les acheter, l’abonnement payant ne comprend pas d’accès à un catalogue de jeu.

Avec Cloud Play, Steam intègre directement GeForce Now à sa plateforme, ce qui permet de jouer directement sur les serveurs de Nvidia depuis le client Steam en quelques clics. Le point faible de Nvidia vient du manque d’accord avec certains éditeurs qui refusent explicitement de proposer leurs jeux sur le service. C’est le cas de Activision-Blizzard, 2K et les Xbox Game Studios de Microsoft. Une liste complète des jeux disponibles sur le service est désormais proposée.

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GeForce Now est pour l’instant capable d’afficher au maximum du 1440p à 120 images par seconde, si votre connexion le permet bien évidemment.

Les trois niveaux de GeForce Now

Nvidia propose trois niveaux de service. Le premier est totalement gratuit et comprend un accès à des sessions de une heure de jeu. Cet accès demande aussi de patienter dans une file d’attente pour accéder aux serveurs de jeux et a surtout été pensé pour permettre à un maximum de joueur de tester le service sans dépenser un sou.

Le second niveau est un abonnement payant, à 9,99 euros par mois ou 99,99 euros par an. Il permet de passer les files d’attente (dans la limite des slots disponibles), donne l’accès à un affichage RTX (avec le ray tracing) et étend la durée des sessions à 6 heures. Nvidia a fait de l’affichage avec ray tracing son cheval de bataille pour le service. Il s’est par exemple illustré en faisant tourner Cyberpunk 2077 dans une meilleure version que sur console lors de sa sortie.

Depuis la fin 2021 un troisième niveau est disponible, utilisant des RTX 3080. Ce gain de puissance permet de monter en définition 1440p à 120 images secondes. Les serveurs sont aussi séparés, avec un système d’Adaptive Sync; ce qui améliore vraiment la stabilité générale et évite les pertes de frames. En prime, on peut aussi jouer jusqu’à 8 heures d’affilée. L’abonnement se fait désormais sur 6 mois pour un tarif de 99,99 euros, soit deux fois plus cher à l’année que l’offre de base. On vous présente plus en détail ce GeForce Now 3080 dans notre prise en main.

Le service est disponible dès maintenant sur les PC sous Windows et macOS, les smartphones et tablettes sous Android, et la box Nvidia Shield. GeForce Now sera étendu à terme sur d’autres services. Une version web est également proposée, notamment sur les appareils sous iOS.

  • Débit minimum recommandé : 15 Mb/s pour un affichage 720p60, 25 Mb/s 1080p60 et 35 Mb/s pour du 1440p@120
  • Appareils compatibles : Nvidia Shield, Android, Windows, macOS, iOS (via une webapp)
  • Abonnement : gratuit / 9,99 euros par mois, 49,99 euros pour six mois ou 99,99 euros pour six mois (3080)
  • Jeux : connexion aux comptes Steam, Epic Games Store, GOG et Ubisoft Connect

Sony PlayStation Now

Le PlayStation Now de Sony propose un accès illimité à un catalogue de jeux PS2, PS3 et PS4 dans le cloud contre un abonnement mensuel. Le service est accessible uniquement depuis une PS4, une PS5 ou un PC sous Windows. Au total, c’est plus de 600 jeux qui sont disponibles en streaming avec une image limitée en définition au 720p. Notez qu’il est possible de télécharger les jeux PS4 du catalogue sur une PS4 ou une PS5 pour y jouer, même hors-ligne et en définition native. Le service compte plusieurs millions d’abonnés.

L’interface de PlayStation Now // Source : Sony

Le catalogue de jeux est assez vaste et permet de jouer à des licences cultes de la PS2 ou de la PS3 (comme Red Dead Redemption). Chaque mois, l’entreprise ajoute de nouveaux jeux pour les utilisateurs du service. Avec la possibilité de jouer en streaming, il est très facile de passer d’un jeu à l’autre sans aucun temps de chargement.

Outre l’impossibilité d’accéder au service depuis n’importe quel écran, téléviseur connecté et smartphone en premier lieu, on regrette un catalogue de jeux un peu chiche en titres récents, notamment les grandes exclusivités de la PS4 qui tardent à arriver. Face à la concurrence, le géant a toutefois décidé de proposer chaque mois des jeux forts de son catalogue comme Metro Exodus ou Spider-Man. Attention, ces titres sont disponibles de façon temporaire, trois mois en général, dans le catalogue.

L’abonnement coûte 9,99 euros par mois, 19,99 euros par trimestre ou 44,99 euros à l’année. Le service propose une période d’essai gratuite de sept jours, pratique pour vérifier que tout fonctionne correctement sur sa connexion. Aussi, l’accès au mode multijoueur des jeux présents sur le PlayStation Now ne nécessite pas un abonnement supplémentaire au PlayStation Plus. À noter qu’il semblerait que Sony serait sur le point de remanier son PS+ et PS Now pour contrer le Game Pass.

  • Débit minimum recommandé : 40 Mb/s
  • Appareils compatibles : PS5, PS4, PC sous Windows
  • Abonnement : 9,99 euros par mois, 19,99 euros par trimestre ou 44,99 euros à l’année
  • Jeux : accès illimité à plus de 700 jeux PlayStation, dont 300 jeux PlayStation 4

Google Stadia

Google Stadia est un service de cloud gaming de nouvelle génération qui marque pleinement l’entrée du géant dans l’industrie du jeu vidéo. Il s’agit ni plus ni moins d’une console de jeu dématérialisée, avec puissance annoncée de 10,7 Téraflops (contre 6 Téraflops pour la Xbox One X ou 12 Téraflops pour la Xbox Series X). Le service est accessible sur TV, à l’aide d’un Chromecast Ultra et d’une manette Stadia, sur PC avec Google Chrome, et sur Android avec l’application officielle.

Voici la liste des téléphones officiellement compatibles et optimisés pour Google Stadia selon Google (la liste n’a jamais été mise à jour, mais d’autres sont évidemment compatibles) :

  • Pixel 2, 2 XL, 3, 3 XL, 3a, 3a XL, 4, 4 XL, 4a, 4a (5G), 5
  • Samsung S8, S8+, S8 Active et Note 8
  • Samsung S9, S9+ et Note 9
  • Samsung S10, S10+, Note 10 et Note 10+
  • Samsung S20, S20+ et S20 Ultra
  • OnePlus 5, 6, 7, 7 Pro, 7 Pro 5G, 8, 8 Pro
  • OnePlus 5T, 6T, 7T, 7T Pro, 7T Pro 5G, 8T
  • OnePlus Nord, N10 5G, N100
  • Asus ROG Phone, ROG Phone 2, ROG Phone 3
  • Razer Phone et Razer Phone 2
  • LG V50 ThinQ, V50S ThinQ, V60 ThinQ, G7 ThinQ, G8 ThinQ, Wing

Google propose en plus, grâce à un paramètre expérimental, de rendre accessible le service sur tous les smartphones sous Android, mais la firme ne garantit plus la qualité de l’expérience dans ce cas. Le service est également accessible sur iPhone et iPad par une version web sur Safari.

Le service est régulièrement mis à jour avec de nouvelles fonctionnalités. On peut par exemple rejoindre la partie d’un ami grâce à un simple lien partageable, ou la partie d’un streameur en direct grâce à une intégration avec YouTube.

Pour aller plus loin
Tout savoir sur Google Stadia

L’inscription peut se faire directement sur le site officiel du service. L’accès est gratuit et comprend un affichage limité à du Full HD 1080 et 60 images par seconde. Un abonnement payant nommé Stadia Pro est également proposé. Cet abonnement, facturé à 9,99 euros par mois, offre une qualité d’affichage en 4K UHD, des jeux offerts régulièrement et des réductions sur les jeux du catalogue. Ces jeux offerts restent disponibles tant que l’abonnement à Stadia Pro est actif.

Google propose aussi un kit Google Stadia Premiere Edition à 99 euros comprenant une manette officielle Google Stadia et un Chromecast Ultra. Notez que la manette Stadia a cela de particulier qu’elle se connecte directement par le Wi-Fi aux serveurs de Google, ce qui permet de réduire la latence générale.

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Attention, Google Stadia n’est pas le « Netflix du jeu vidéo » : la firme ne propose pas d’abonnement proposant un accès illimité à un catalogue de jeux. Google venant d’intégrer l’industrie du jeu vidéo, le catalogue de jeux est encore limité et Fortnite manque par exemple à l’appel (pour ne citer que lui). Le 2 février 2021, Google a annoncé la fermeture de ses propres studios de jeux vidéo. Se faisant, on peut légitimement s’interroger sur l’avenir du service de cloud gaming de Google.

Google recommande une vitesse de téléchargement d’au moins 10 Mb/s et propose un test sur son site pour vérifier si une connexion internet est suffisante pour jouer dans de bonnes conditions.

  • Débit minimum recommandé : 10 Mb/s
  • Appareils compatibles : Chromecast Ultra, Chrome (Windows, Mac, Linux), Android, iOS (via une webapp)
  • Abonnements : gratuit pour du Full HD, ou 9,99 euros par mois pour de la 4K UHD
  • Jeux : achat à l’unité sur le catalogue de Google

Les services que l’on attend prochainement

Amazon Luna

D’abord connu sous le nom de Project Tempo, le service de cloud gaming d’Amazon a finalement été présenté complètement le 24 septembre 2020 sous le nom d’Amazon Luna.

Amazon Luna

L’interface d’Amazon Luna

Luna est en Early Access aux États-Unis au prix (temporaire) de 5,99 dollars par mois. Pour le moment, aucune annonce n’a encore été faite pour la France et on attend donc toujours plus d’informations sur son arrivée dans nos contrées, certainement dans les mois à venir.

Cet abonnement donne accès aux « plus de 100 jeux » du bouquet Luna+ (Resident Evil 7, Control, A Plague Tale…). Par la suite, il faudra s’abonner à d’autres bouquets pour débloquer d’autres jeux, regroupés par éditeur, et peut-être un jour par genre. L’interface est d’ailleurs agencée comme Amazon Prime Video, avec différentes « chaînes ».

C’est à ce jour le service de cloud gaming accessible sur le plus de plateformes puisqu’on peut y accéder depuis les boitiers et clés HDMI Fire TV, les ordinateurs (Windows et macOS), plusieurs smartphones sous Android, mais aussi les iPhone et iPad en passant par Safari. Tout comme Stadia, on peut y jouer avec ses périphériques habituels, ou avec une manette spéciale qui se connecte directement aux serveurs d’Amazon en WiFi afin de réduire la latence. Voici la liste des smartphones compatibles au lancement :

  • Pixel (4XL, 4a, 4a 5G, 5)
  • Samsung (S10, S10+, Note 10, Note 10+, S20 5G, S20+ 5G, S20 Ultra 5G, Note 20)
  • OnePlus (7, 7 Pro, 7 Pro 5G, 8, 8 Pro, Nord, 7T, 7T Pro, 7T Pro 5G)

Propriétaire de Twitch, Amazon a également pensé à créer des passerelles entre son service de cloud gaming et la plateforme de streaming de vidéos. Si vous regardez un Twitcheur jouer à un titre disponible sur Luna, vous pourrez directement le lancer en un clic.

  • Débit minimum recommandé : 10 Mb/s pour du 1080p, 35 Mb/s pour de la 4K (à venir)
  • Appareils compatibles : iPhone et iPad via Safari, Android, ordinateurs et Fire TV
  • Possibilité de jouer sur 2 appareils en même temps
  • Abonnement : 5,99 dollars par mois, bouquet éditeur en option
  • Jeux : une centaine

Electronic Arts

Electronic Arts lui aussi souhaite se lancer dans la course. L’éditeur de jeux vidéo a annoncé à l’E3 2018 travailler sur son propre service de cloud gaming. En octobre 2018, on en apprenait un peu plus sur ce service, par le biais d’une publication sur Medium du CTO d’EA, Ken Moss. Le service de cloud gaming se nomme Project Atlas et le moins que l’on puisse dire est que les contours de ce produit restent flous. Ce service devrait mêler Frostbite (moteur graphique conçu par DICE pour EA), des serveurs dans le cloud et de l’intelligence artificielle. Un projet prometteur donc, mais dont on sait très peu de choses, à commencer par la date de commercialisation.

Les offres EA Play et EA Play Pro // Source : Electronic Arts

En attendant le service maison de l’éditeur, les abonnés au Xbox Game Pass Ultimate ont droit à des jeux du catalogue EA Play en cloud gaming.

Avec son service EA Play Pro, disponible sur PC, Electronic Arts propose déjà un abonnement dédié aux jeux vidéo. Il donne l’accès à un catalogue des meilleurs titres de l’éditeur, et quelques autres acteurs du jeu vidéo, mais surtout un accès aux nouveaux jeux d’EA, avec quelques jours d’avance sur leur sortie commerciale.

Mais qu’attendent-ils ?

Vous l’aurez compris, le cloud gaming est en train de métamorphoser le marché du jeu vidéo. Les principaux acteurs des technologies du numérique proposent ou développent leurs services. Certaines marques restent cependant très discrètes sur le sujet.

Steam

Avec sa boutique de jeux dématérialisés Steam, Valve est devenu le leader de la distribution de jeu sur PC. Le géant doit désormais faire face à une concurrence toujours plus féroce, notamment avec l’Epic Game Store poussé par le succès de Fortnite. Valve ne semble pas être prêt à lancer sa propre offre, mais veut donner sa place aux autres services comme GeForce Now avec Steam Cloud Play.

Apple

Apple va-t-il aller jusqu’au cloud gaming dans sa course aux services ? La firme de Cupertino diversifie ses sources de revenus, en particulier dans le domaine des services. Après un lancement d’Apple Music réussi, et ouvert à Android, la marque à la pomme s’est tournée vers la presse, avec Apple News+, et la vidéo avec Apple TV+. Du côté du jeu vidéo, la firme se contente pour le moment de l’abonnement Apple Arcade réservé à son écosystème d’appareils.

Nintendo

Nintendo fait rarement comme ses concurrents Microsoft et Sony. À la place, la marque japonaise suit son propre chemin, et cela lui réussit au vu du succès commercial qu’est la Switch. Nintendo se lancera-t-il dans le cloud gaming ? On ne sait pas.

Notez que le constructeur ne semble pas tout à fait opposé à l’idée. Au Japon, des jeux comme Resident Evil 7 ou Phantasy Star Online 2 sont disponibles sur la console et passent par le cloud pour fonctionner. C’est l’entreprise Ubitus qui se charge de ces versions, qui sont exclusivement destinées au marché asiatique pour le moment. Plus récemment, Nintendo a annoncé l’arrivée de jeux comme Hitman 3 ou Control, toujours en cloud gaming.

Le cas de Shadow, par Blade : du cloud computing

Shadow est un service de cloud computing, ce qui est un peu plus large que le cloud gaming. Vous n’accédez pas à un simple catalogue de jeu, mais à un PC de gamer virtuel sous Windows, contre un abonnement mensuel. Cet ordinateur peut être accédé depuis la plupart des appareils : PC Windows et Mac, Android ou encore iOS. Shadow propose aussi sa propre box d’accès avec la Shadow Ghost.

Shadow propose une interface simplifiée sur Android pour accéder à ses jeux

Une fois Windows configuré, Shadow se comporte comme un PC, il faut donc acheter par soi-même les jeux, mais cela veut aussi dire que l’on peut facilement avoir accès à ses différents comptes existants : Battle.net, Steam, Origin, UPlay ou encore Xbox Game Pass. C’est à vous de gérer cet ordinateur, d’installer les jeux de votre choix dans la limite du stockage disponible et de mettre à jour les pilotes Nvidia.

Shadow propose désormais un abonnement unique à 29,99 euros par mois pour une configuration équipée d’un équivalent d’une GTX 1080. Des équivalents de RTX3000 sont en cours de commande pour améliorer cette configuration, mais la rupture n’aide pas.

Reste un souci de taille : la liste d’attente pour une machine est de plusieurs mois… Assez moyen pour un service dont le principal avantage est l’instantanéité… La reprise par OVHcloud semble toutefois être bénéfique puisque la disponibilité a été améliorée ces derniers temps.

Le futur du jeu vidéo, mais qui a encore quelques défauts

Présenté comme cela, le cloud gaming a tout pour être le futur du jeu vidéo. Que ce soit sur un smartphone, une tablette ou un ordinateur (même un Mac), il devient techniquement possible de jouer à ses jeux préférés de n’importe où, et depuis n’importe quoi.

Plus besoin non plus d’acheter la toute dernière console de jeu, carte graphique ou d’équiper son ordinateur de plus de mémoire vive : un abonnement à un service de cloud gaming offre un accès à une machine puissante dont on n’a pas besoin de s’occuper. Mais surtout, c’est très simple : pas besoin de télécharger les derniers pilotes ni d’optimiser les paramètres d’affichage. Jouer à un jeu devient aussi simple que regarder une série sur Netflix.

Pourtant, le cloud gaming n’est pas encore la solution parfaite qui remplacera ordinateurs et consoles de salon. La technologie en est à ses balbutiements et il faut pour le moment une très bonne connexion, très stable. Les configurations à privilégier sont donc la fibre ou un très bon VDSL, avec une connexion locale en Ethernet plutôt qu’en Wi-Fi. Quand bien même la connexion est excellente, il est impossible d’éviter un certain temps de latence lorsque l’on utilise un service de cloud gaming. Même s’il est minime et presque imperceptible pour certains, elle reste trop importante pour les puristes qui privilégieront encore l’achat d’une machine de jeu. Le mieux est encore de tester pour savoir où l’on se situe.

Les promesses de la 5G

Certains défauts qu’une technologie d’avenir pourrait bien faire disparaître : la 5G. S’il y a bien un créneau sur lequel cette nouvelle génération du réseau mobile est attendue, c’est la latence. La 5G pourrait offrir un temps de réponse de l’ordre de 1 milliseconde, contre 10 actuellement. À ce titre, un responsable de Microsoft associait la 3G au développement du streaming de musique, et la 4G LTE au streaming vidéo, en expliquant que la 5G aurait le même rôle pour le jeu vidéo.

Une réactivité accrue, qui devrait permettre à plus de personnes de profiter d’un service de cloud gaming de meilleure qualité.


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