Le prix des complémentaires santé en hausse de 4,3% dénonce UFC-Que Choisir

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L'épidémie de Covid-19 avait pourtant permis aux complémentaires santé de faire des économies

SANTÉ – Une nouvelle hausse des tarifs des complémentaires santé est attendue. D’après une étude de l’UFC-Que-Choisir, parue ce jeudi 21 janvier elle s’établit à 4,3% en 2021, “soit trois fois plus que l’augmentation du pouvoir d’achat espérée par les Français cette année”, prévue à “1,5% selon la loi de Finances 2021”, a déploré l’association de défense des consommateurs. 

Pour obtenir ces résultats, l’association a réalisé un appel à témoignages et a étudié plus de 600 contrats individuels provenant de 123 organismes. En cette période de crise, l’augmentation des tarifs “pèse lourd” sur “le budget des ménages”, explique l’association, puisque 50% des bénéficiaires devraient voir leur tarif augmenter de 79 euros en moyenne. L’épidémie de Covid-19 avait pourtant plutôt profité aux complémentaires santé, avec la prise en charge à 100% des soins liés au coronavirus notamment.

Parmi les complémentaires, il y a des disparités: Muta Santé, Pro BTP, la Mutuelle générale figurent notamment parmi les bons élèves, avec des hausses modérées, alors que Swiss Life ou Malakoff Humanis sont celles qui ont le plus augmenté leurs tarifs.

La “taxe Covid” dans le collimateur

Les hausses sont “injustifiées” selon l’association, puisque tous les organismes sont confrontés aux mêmes contraintes, à savoir “la mise en place d’une taxe Covid d’un milliard d’euros en 2021 pour compenser les 2,2 milliards d’euros économisés sur leurs remboursements en raison de l’épidémie de Covid-19″. Selon l’association de défense des consommateurs, certains organismes ont donc “délibérément choisi de répercuter sur les assurés la taxe Covid, alors même que son montant est inférieur aux économies réalisées”.  

Depuis le 1er décembre 2020, il est possible de résilier son contrat de mutuelle sans frais à tout moment, et de changer de complémentaire santé, pour faire jouer la concurrence. Mais comme l’a expliqué Loriane Lemaine, spécialiste santé à l’UFC-Que Choisir, interrogée par BFMTV, cela peut parfois s’avérer difficile pour les usagers: “On constate un usage bien trop important des pourcentages sur certains remboursements, qui pourtant pourraient facilement être exprimés en euros. Je pense en particulier à l’optique et à l’audition. Ce n’est pas du tout parlant pour les usagers. En plus, les complémentaires n’exposent pas avec le même vocabulaire les mêmes remboursements.”

Face à ces blocages, l’UFC-Que Choisir demande donc au gouvernement “d’agir enfin pour améliorer la comparabilité des offres, toujours défaillante” selon elle. Le but est qu’elles soient plus lisibles et faciles à comparer pour les bénéficiaires. 

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