Enfin un peu de répit pour Huawei, victime collatérale de la guerre commerciale sino-américaine. Le constructeur chinois va pouvoir à nouveau acheter des puces à Qualcomm, grâce à une dérogation émise par les États-Unis. Une restriction de taille vient toutefois entacher le tableau : seules les puces 4G seraient concernées, rapporte Reuters.
Qualcomm vole à la rescousse de Huawei
Au mois de mai 2019, Donald Trump signait un décret interdisant aux firmes américaines de faire affaire avec les sociétés de télécommunication « présentant un risque pour la sécurité nationale ». Sans réelle surprise, le principal visé était alors Huawei, et les conséquences ne se sont pas faites attendre pour ce dernier. D’abord avec Google qui a dû retirer sa licence Android au constructeur chinois, et plus tard, en septembre 2020, avec l’arrêt de production des puces Kirin 9000 équipées sur la plupart des appareils haut de gamme de la marque.
Face à cette situation, Qualcomm a décidé d’aller à la rescousse de Huawei en faisant pression auprès des décideurs politiques américains. Pour défendre sa position, la firme a affirmé qu’au-delà de nuire à Huawei, ce décret était également dangereux pour les entreprises américaines qui ne pouvaient plus bénéficier d’un marché estimé à 8 milliards de dollars, laissant ainsi la voie libre à des concurrents étrangers, tels que Samsung. Une peur confirmée par l’excellent troisième trimestre 2020 du groupe sud-coréen.
Un léger répit pour le constructeur chinois
Un argument qui a manifestement été entendu par le gouvernement américain puisque celui-ci a décidé d’assouplir ses règles en accordant à Qualcomm une dérogation spéciale, lui permettant de vendre ses puces 4G à Huawei.
Une bonne nouvelle en demi-teinte pour le constructeur chinois. Si cette permission lui permettra de limiter la casse en 2021, l’avenir semble plus qu’incertain puisque les puces 5G ne sont toujours pas concernées par cette dérogation. Exit donc les Snapdragon 750G, 690, 875, 765 et 765G.
Toutefois, tout n’est pas encore perdu : avec Joe Biden qui succédera à Donald Trump à la Maison-Blanche dès le mois de janvier prochain, le constructeur chinois peut encore espérer que ce changement d’administration s’accompagne d’un assouplissement des règles afin de calmer l’escalade de la guerre commerciale entre la Chine et les États-Unis. Affaire à suivre.
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