Test du Google Chromecast avec Google TV : idéal pour réunir vos abonnements Netflix, Disney+ et Prime Video

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Introduction

Fini la démarcation entre Android TV et les Chromecast. Google a désormais un produit qui réunit les deux. Nous avons testé ce nouveau Chromecast doté d’une télécommande et de Google TV, la nouvelle interface d’Android TV.

Le Chromecast avec Google TV // Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid

Face à la concurrence grandissante dans le secteur des services de vidéo à la demande, et dans celui des clés HDMI comme la Fire TV Stick d’Amazon ou la Xiaomi Mi TV Stick, Google a décidé de revoir sa stratégie pour la télévision connectée. Voici le « Google Chromecast avec Google TV », qui comme son nom ne l’indique pas, mais peut le laisser supposer, intègre désormais un vrai système d’exploitation : Google TV, pas si éloigné d’Android TV.

L’exemplaire testé a été prêté par Google

Design et installation

Un vrai Chromecast

On a bien affaire à un produit de la famille des Chromecast. Le produit propose un design particulièrement simple : un connecteur HDMI attaché à un petit objet de forme oblongue avec en tout et pour tout un petit port USB-C.

Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid

Les plus attentifs pourront repérer un petit bouton, pour redémarrer le produit, le logo de la marque et une lumière pour indiquer le fonctionnement ou non. On peut difficilement faire plus simple pour ce qui est du design du produit en lui-même. Comme les autres Chromecast, il est pensé pour être branché et dissimulé derrière un téléviseur et ne plus jamais être délogé. On est donc devant un appareil le plus discret possible, encore plus qu’une box TV par exemple.

Le connecteur HDMI légèrement détaché permet de plus facilement intégrer l’appareil devant des ports où il n’y a parfois pas la place d’y loger une « clé HDMI ». Malheureusement, si l’idée est bonne, la réalisation n’est pas idéale. Le connecteur n’est séparé que de quelques centimètres du Chromecast, et il faudra donc un peu d’espace autour du port HDMI pour connecter correctement l’objet.

Alimentation obligatoire

Par ailleurs, ce Chromecast demande obligatoirement une alimentation externe. Le port USB de votre téléviseur ne suffira pas. Heureusement, le bloc USB-C et le câble associé sont bien dans la boite, Google a tout simplement réutilisé ceux qu’il intègre déjà avec ses smartphones Pixel. Il faudra peut-être prévoir un câble USB plus long selon la configuration de votre salon.

Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid

Notez que contrairement au Chromecast Ultra, le bloc d’alimentation ne fournit plus un adapteur Ethernet RJ45. Si vous en avez besoin, notamment si la qualité du réseau Wi-Fi n’est pas idéale où sera positionné le Chromecast, Google propose toujours le bloc avec adaptateur Ethernet en option pour 19,99 euros.

Installation

Une fois le Chromecast connecté au téléviseur et correctement alimenté, la configuration peut commencer. L’installation peut se faire directement sur le téléviseur avec la télécommande, ou de façon beaucoup plus pratique sur un smartphone. Il suffit d’installer l’application Google Home et de scanner le code QR affiché.




En quelques étapes, l’application demande où se trouvera le Chromecast pour mieux le nommer et l’identifier, à quel réseau Wi-Fi se connecter, quels services installer (Spotify, Netflix, Disney+, etc.) et sélectionner les images qui seront utilisées pour l’écran de veille.

Performances en retrait

Un petit tour dans l’application AIDA64 nous permet d’identifier la fiche technique du Chromecast :

  • un SoC avec processeur 4 cœurs ARM Cortex-A55 à 1908 MHz
  • puce graphique ARM Mali-G31
  • 2 Go de RAM
  • 4 Go de stockage
  • Android 10
  • Wi-Fi 5 (802.11 ac 2,4 GHz/5 GHz)
  • Bluetooth
  • Certifications Dolby Vision, HDR10 et HDR10+
  • Son Dolby Atmos

Les caractéristiques du SoC ressemblent fortement à la puce AmLogic S905Y3 conçue justement pour les clés HDMI comme ce Chromecast.

Une petite évaluation des performances théoriques avec le test 3DMark Sling Shot Extreme nous donne un score de 372 points, avec un score pour la partie graphique de 313 points et pour la partie calculs physiques de 1089 points. Ce sont des résultats extrêmement faibles qui confirment qu’il sera bien entendu hors de question de faire tourner des applications gourmandes comme des jeux sur ce produit.

Le problème, c’est surtout que l’on rencontre également des soucis de performances dans l’interface native Google TV. On a en effet rencontré plusieurs fois des ralentissements en passant d’un contenu à un autre, ou en naviguant dans l’interface. Rien qui rendrait inutilisable le Chromecast, mais c’est assez notable pour être gênant si on est habitué à une box TV plus performante ou fluide, comme la Nvidia Shield.

Les 4 Go de stockages proposés peuvent paraitre légers, mais ils conviennent pour ce type d’appareils sur lequel on va stocker très peu de données et installer un faible nombre d’applications.

Google TV : une nouvelle expérience qui met les films et séries au premier plan

La grande nouveauté de ce Chromecast est donc l’intégration d’un véritable système d’exploitation complet, basé sur Android TV et avec une nouvelle interface : Google TV. Finis l’obligation d’utiliser un ordinateur, un smartphone ou une tablette pour contrôler l’appareil, ici tout se fait directement depuis l’interface utilisateur et la télécommande. Avec Google TV, la firme s’éloigne de la philosophie d’Android TV qui présentait avant tout les différentes applications et leurs univers respectifs, pour passer à une vision mettant en avant le contenu directement. On a déjà vu ce genre d’approche chez Apple, et plus particulièrement chez Amazon avec sa Fire TV, et c’est exactement la même idée ici.

L’interface de Google TV // Source : Frandroid

Plutôt que de démarrer Netflix ou Disney+, on va directement rechercher Stranger Things ou Thor Ragnarok. Par la suite, plus forcément besoin de rechercher, Google va générer des recommandations en fonction de votre historique pour vous proposer le contenu qui lui parait le plus pertinent. C’est une bonne façon de parer un problème de plus en plus important : la multiplication des sources et des services de SVOD. Google oblige, l’interface met en avant l’Assistant Google qui propose de facilement trouver des films ou des séries selon nos mots-clés, par exemple « trouver des films de science-fiction ».


Malheureusement, et malgré que ce soit la spécialité de la firme, la recherche proposée par Google souffre de problèmes de référencements. Par exemple, les résultats affichent le prix du contenu sur la plateforme de Google, quelques euros pour louer un film, alors qu’on dispose d’un service permettant de le regarder « gratuitement ». On est donc obligé de cliquer sur chaque contenu qui nous intéresse pour savoir s’il est disponible sur une plateforme de SVOD, ou s’il faudra vraiment passer par la location ou l’achat chez Google en VOD. Autre problème, tous les services ne sont pas référencés dans Google TV. En particulier le récent et français Salto n’est pas proposé alors que certains contenus trouvés comme la série Parks And Recreation sont bien inclus dans le catalogue du service de SVOD.

Disney+ est bien proposé sur la page détaillée // Source : Frandroid

Recherche et recommandations personnalisées mises de côté, l’interface s’architecture autour de plusieurs grands onglets : films, séries, applications et bibliothèque. Si les deux premiers sont assez explicites, le troisième est intéressant à détailler. L’onglet Applications remplace en fait le Google Play Store, bien installé sur le système pour gérer les mises à jour, mais jamais exposé sous les yeux de l’utilisateur. On retrouve les applications installées sur l’appareil, mais aussi les grandes catégories susceptibles d’intéresser : divertissement, musique, lecteurs vidéo, etc. Cette intégration un peu particulière du Google Play Store signifie qu’il aura complètement la main sur les mises à jour d’applications.

L’onglet Applications cache le Google Play Store // Source : Frandroid

La bibliothèque est le dernier onglet de l’interface. Elle réunit d’abord tous les films et séries achetés ou loués sur les services de Google directement, mais aussi le même système « ma liste » que l’on retrouve sur tous les services de SVOD. Ici, tout l’intérêt est de créer une liste unique, commune à tous les services de SVOD compatibles.

La bibliothèque Google TV et le volet de notifications // Source : Frandroid

En continuant vers la droite on arrive au volet de notifications, qui permet de consulter les ajouts récents de contenus, mais aussi et surtout d’accéder rapidement à l’écran de veille et aux paramètres du compte et de l’appareil.



Si vous avez déjà un appareil sous Android TV, ou plus généralement un smartphone sous Android, vous allez vite vous familiariser avec les paramètres. Ils ont été très peu retouchés par Google, et en sont presque austères. On retrouve l’essentiel pour profiter d’une expérience optimale : réseau, réglage son et vidéo, ajout de comptes supplémentaires, suppression d’application et réglage de confidentialité.

Android TV devient Google TV, mais toujours sans TV en France

Aux États-Unis, le changement de nom d’Android TV vers Google TV est également symbolisé par l’ajout d’une fonction importante, mais indisponible chez nous : l’accès à la télévision. Alors bien sûr, il est possible d’y accéder par des services comme Salto et Molotov. Ici nous parlons d’une intégration de la télévision en direct depuis l’interface même de Google TV.

Outre-Atlantique, cette interface permet de suivre le guide des programmes, changer de chaînes, etc. Difficile de savoir si Google pourra un jour proposer ce genre de service en France. Les chaînes de télévision françaises ont déjà commencé à retirer des fonctions chez leurs partenaires comme Molotov pour privilégier Salto.

 Des applications aux abonnés absents

L’expérience utilisateur proposé par Google TV est plutôt agréable, si l’on met de côté les ralentissements en raison du manque de performances du Chromecast. Il faut toutefois prendre soin de rester dans les clous, imposés par Google pour vraiment profiter à fond de l’expérience. Comme on l’a dit, Salto n’a par exemple pas le droit à une intégration similaire à Netflix ou Amazon Prime Vidéo. On peut également noter l’absence complète d’Apple TV et son abonnement Apple TV+. Si le second laisse encore à désirer, le premier basé sur iTunes est sans aucun doute la plateforme de VOD la plus populaire au monde. Elle aurait offert un bon concurrent aux prix proposés par Google pour la location ou l’achat de films et séries.

Google Stadia n’est pas encore compatible avec le Chromecast Google TV // Source : Numerama

Enfin, il y a un autre absent criant, c’est Google Stadia. Le service de jeux dans le cloud de Google était proposé sur le Chromecast Ultra, mais ne l’est pas sur cette nouvelle version, un comble. Google promet qu’une version compatible de l’application débarquera en 2021. Heureusement, le jeu vidéo reste possible en streaming sur cet appareil. D’abord les manettes compatibles Android fonctionnent parfaitement en Bluetooth, comme la nouvelle manette Xbox. Surtout, on a le droit à quelques services comme Steam Link, qui permet de streamer localement votre PC, ou le français Shadow.

Une simple télécommande sait rester simple

Pour manipuler son interface, le Chromecast est désormais doté d’une télécommande. On peut toujours utiliser son smartphone, et Google propose toujours l’application mobile Android TV pour servir de télécommande virtuelle, mais il faut bien avoué que l’objet physique est bien plus pratique. Avec sa forme arrondie, la télécommande Google TV est très agréable en main, et ne se perd pas dans les pliures du canapé (les propriétaires de télécommandes Apple TV savent de quoi je parle).

La télécommande est agréable en main // Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid

On sent que les ingénieurs de Google ont voulu créer quelque chose d’agréable et pratique, plutôt que de vouloir faire un coup d’éclat avec une télécommande en verre ou tactile qui serait fragile. Ici on a un pavé directionnel de navigation avec bouton central pour valider. Le reste des boutons sert à naviguer plus rapidement : passer en veille, démarrer YouTube ou Netflix, revenir en arrière ou encore déclencher Google Assistant. Deux boutons sur le côté permettent de régler facilement le volume.

L’infrarouge permet de contrôler ses équipements // Source : Arnaud Gelineau pour Frandroid

Avec le contrôle HDMI CEC et le petit laser infrarouge à l’avant, la télécommande peut aussi jouer le rôle de télécommande universelle et régler le volume audio de votre ampli ou de votre téléviseur. Pour cela, Google propose une configuration simplifiée où vous n’aurez qu’à donner la marque de vos équipements et réaliser des tests de réglage du volume.

Dernier détail, cette télécommande fonctionne avec deux piles AAA. Nous n’avons pas eu de problème d’autonomie durant la durée de notre test, mais ça veut dire qu’il faudra à terme changer les piles de la télécommande et peut-être investir dans une solution rechargeable.

Disponibilité et prix du Google Chromecast avec Google TV

Le Google Chromecast avec Google TV est proposé à 69 euros.

Il fait face notamment à l’Amazon Fire TV Stick 4K proposé à 59 euros.

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