Test de l’Asus ZenBook 14 Ultralight : une machine polyvalente portée par Tiger Lake

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Introduction

Après le Zenbook Flip S, c’est au tour de l’Asus Zenbook 14 Ultralight (UX435EGL) de se dévoiler en test. Il s’agit du deuxième PC portable de la marque qui passe entre nos mains et qui embarque un processeur Intel Core de 11e génération (Tiger Lake). L’occasion de voir si cette nouvelle architecture, ici accompagnée par une carte graphique dédiée GeForce MX450, permet au Zenbook 14 de se démarquer.

Source : Matthieu Legouge

Pas toujours simple de s’y retrouver dans le catalogue d’Asus avec ses nombreuses références estampillées ZenBook. Déjà renouvelés en milieu d’année avec les UX325 et UX425, les ultraportables haut de gamme du constructeur taïwanais reviennent une nouvelle fois en cette fin d’année avec quelques améliorations au rendez-vous, à commencer par l’intégration des puces Intel de dernière génération sous architecture Tiger Lake.

Parmi les différentes itérations présentées récemment, c’est le UX435EGL qui retient notre attention ici. Il se démarque notamment grâce à son GPU dédié et son ScreenPad. Asus devrait cependant lancer uniquement la version sans GPU dédié en France, à savoir le ZenBook UX435EA-A5011T. Nous avons tenté de garder cette information à l’esprit en rédigeant ce test.

Fiche technique de l’Asus Zenbook 14 Ultralight

Modèle Asus Zenbook 14 Ultralight 2020 UX435EAL
Taille de l’écran 14 pouces
Définition 1920 x 1080 pixels
Technologie d’affichage LCD
Écran tactile Non
Processeur (CPU) Core i7-1165G7
Puce Graphique (GPU) intel Iris Xe
Mémoire vive (RAM) 8 Go, 16 Go
Mémoire interne 512 Go, 1 To
Norme Wi-Fi Wi-Fi 6 (ax)
Version du Bluetooth 5.0
Système d’exploitation (OS) Microsoft Windows 10
Dimensions 319 x
Poids 1200 grammes
Fiche produit

Ce PC a été prêté par Asus dans le cadre de ce test.

Sobre, élégant, léger : un design sans faute

Comme de coutume avec Asus, ce ZenBook est largement reconnaissable par son esthétique sobre et élégante, quoique relativement consensuelle. Son châssis en aluminium brossé, robuste et rigide, présente d’excellentes finitions. La sensation de disposer d’un ultraportable premium est bien là : finesse, légèreté et compacité sont au rendez-vous avec 14.9 mm à son point le plus épais et un poids de seulement 995 grammes.

Source : Matthieu Legouge

Autre élément que l’on retrouve très souvent dans la gamme ZenBook : la charnière ErgoLift. Très appréciable, elle surélève le clavier lors de l’ouverture du laptop, ce qui apporte d’une part un peu plus de confort lors de la frappe et d’autre part optimise le flux d’air de la machine et son refroidissement. Une fois déplié, l’écran prend appuie sur notre bureau grâce deux petits tampons qui assurent une très bonne stabilité. Un système simple, mais ingénieux, que nous avons plaisir à retrouver sur cette machine au design certes passe-partout, mais qui ne manque pas de raffinement.

 


Clavier et touchpad : confort et productivité au rendez-vous

Malgré la compacité de ce ZenBook Ultralight, le clavier occupe une belle surface et intègre des touches suffisamment larges et espacées pour ne pas perdre en productivité et en confort. La saisie y est très agréable grâce à une course de touche idéale (1.4 mm) et surtout une frappe feutrée, presque silencieuse. S’ajustant sur 3 niveaux, le rétroéclairage est quant à lui très efficace, même en pleine journée.

Source : Matthieu Legouge

À l’instar du clavier, le touchpad jouit aussi d’une surface large et satisfaisante. Le matériau utilisé, semblable au verre, assure une bonne glisse et une détection sans faille de nos clics et mouvements. Sa singularité réside évidemment dans le fait de pouvoir se transformer en ScreenPad. Le pavé tactile agit alors comme un second écran, et est d’ailleurs reconnu comme tel par le système d’exploitation. Sa qualité d’affichage n’est pas des meilleurs, il ne s’agit évidemment pas d’un écran de smartphone, mais les opérations qu’il permet d’effectuer sont un très fort atout en faveur de la productivité.



Il autorise, nativement, de faire appel à un pavé numérique, à l’écriture « manuscrite » avec reconnaissance, à accéder à de nombreux raccourcis, mais aussi d’interagir avec des applications comme Word, Excel, PowerPoint, Spotify, ou encore le centre de contrôle MyAsus. Si son principe de fonctionnement est intéressant, il l’est d’autant plus que nous pouvons personnaliser l’expérience à notre guise, par exemple en y ajoutant les applications de notre choix, ou encore en associant notre smartphone au ScreenPad via l’application Link to MyAsus, disponible sur Android comme iOS. Précisons que certaines fonctionnalités de cette application nécessitent un compte Asus.

Connectique : le Thunderbolt 4 à l’honneur

Parmi les nouveautés que compte la plateforme Tiger Lake d’Intel, le ZenBook Ultralight profite de deux ports Thunderbolt 4 sur le côté gauche de la machine. Asus est ainsi le premier constructeur à proposer deux de ces connectiques sur ses ultraportables. La compatibilité avec les différentes normes est ainsi assurée (Thunderbolt 3, USB4) et les fonctionnalités améliorées grâce à une bande passante qui peut atteindre 40 Gb/s et autorise donc la connexion de deux écrans 4K, la charge rapide du PC ou inversement d’un appareil externe, etc. Côté connectivité, Wi-Fi 6 et Bluetooth 5.0 sont de la partie, de quoi profiter d’une expérience sans fil fluide et performante.


Hormis cette connectique moderne, Asus n’a pas fait l’impasse sur ce qui semble aujourd’hui encore essentiel. Le ZenBook 14 Ultralight embarque ainsi un port USB 3.2 Type-A, un connecteur HDMI et un lecteur de cartes microSD bien pratique. Enfin, si le constructeur a supprimé le connecteur mini-jack sur ses précédents ZenBook (UX325 et UX425), il signe son retour ici. Une bonne nouvelle pour ceux qui souhaitent continuer d’utiliser des périphériques audio filaires.

Une section audio agréable

Signée Harman Kardon, la section audio de cette machine est très plaisante à l’écoute. Les haut-parleurs, placés habilement sur la partie inférieure du châssis sans jamais se voir obstrués, diffusent un son convaincant pour un ultraportable.

Source : Matthieu Legouge

Le tout s’appuie sur la solution DTS Audio Processing, qui ajoute quelques options pertinentes, comme c’est le cas avec l’audio personnalisé, le choix d’un preset selon le contenu, ou encore l’égaliseur graphique.



Un écran qui assure l’essentiel

Muni d’une dalle IPS en définition Full HD et au format 16:9, le ZenBook Ultralight offre un écran de bonne qualité qui occupe 92 % de la face avant à en croire Asus. Il se paie le luxe d’être tactile, une fonctionnalité intéressante, mais dont l’intérêt reste limité sur un ordinateur portable non convertible.

Asus annonce en outre une couverture à 100 % de l’espace colorimétrique sRGB, ainsi qu’un pic lumineux de 400 nits, deux choses que nous avons pu vérifier à l’aide du logiciel Calman Ultimate et de notre sonde Xrite i1Display Pro Plus. Sur secteur, en sélectionnant le mode d’alimentation sur « performances optimales » et en poussant la luminosité au maximum, nous mesurons un pic lumineux de 332.5 cd/m², une valeur suffisamment proche de celle annoncée pour permettre une utilisation optimale même dans un environnement lumineux. Concernant le taux de contraste nous obtenons une valeur dans la moyenne (1065:1) avec ce type de dalle, une valeur très correcte sans être excellente.

La couverture colorimétrique est aussi légèrement en dessous des attentes. On approche toutefois la couverture complète sur l’espace sRGB avec 92.2 % et une mesure à 68.7 % pour le DCI-P3. En conservant le mode d’affichage standard, nous constatons une certaine imprécision tant sur la température de couleur, trop froide avec 7 658K, que sur le deltaE qui montre des dérives assez importantes sur les blancs, mais avec une valeur moyenne de 4,14 somme toute correcte.

Il est toutefois possible d’obtenir un rendu bien plus fidèle, en se rendant simplement sur l’application MyAsus, dans le menu « Paramètres matériels ». Ici, nous pouvons choisir entre plusieurs modes d’affichage : normal, vif, manuel ou Eye Care. En optant pour le mode manuel et en ajustant la température de couleur comme on peut le voir sur la capture d’écran ci-dessus, nous parvenons à obtenir de bien meilleurs résultats : une courbe RGB bien plus équilibrée, un deltaE moyen de 2.96 sans dérive notable et une température de 6 781K, bien plus proche des 6 500K de référence.

Windows 10, un soupçon d’IA … et McAfee

Le ZenBook 14 Ultralight arrive avec Windows 10 Pro version 2004 (avril 2020). On apprécie l’ajout de MyAsus qui embarque des fonctionnalités pertinentes pour optimiser l’expérience utilisateur. Nous pouvons ainsi voir et gérer en un coup d’œil la garantie du matériel, les mises à jour de ses pilotes, trouver de l’assistance si besoin, accéder à de nombreux paramètres matériels (batterie, ventilation, écran, etc.). Enfin, comme évoquée plus haut, la synchronisation de notre smartphone est simple et efficace, elle permet d’accéder à bien plus d’options que l’application « Votre téléphone » de Microsoft.


Nous avons également le droit à de nouvelles fonctionnalités bien pratiques qui ont recours à l’IA. Parmi elles, la fonction « Clear Voice » pour le microphone comme le haut-parleur permet d’améliorer les communications vocales en filtrant et supprimant le bruit ambiant.

Indésirable selon nous, l’antivirus McAfee est préinstallé en version d’essai sur ce ZenBook. C’est dommage, d’autant que Windows Defender remplit aujourd’hui parfaitement son rôle sans impacter les performances de nos machines. Il faudra passer par une désinstallation propre pour supprimer la suite McAfee.

Webcam et reconnaissance faciale

Alors que les fonctionnalités liées à l’IA semblent de bon augure en ces temps où le télétravail est à privilégier, il est dommage de ne retrouver qu’une webcam de 720p sur ce ZenBook. Quoiqu’il en soit, la qualité d’image est tout de même satisfaisante, rien d’extraordinaire cependant.

Concernant la biométrie, notre ZenBook ne possède pas de lecteur d’empreintes digitales, mais permet la reconnaissance faciale avec Windows Hello via un capteur infrarouge intégré à la webcam. La reconnaissance fonctionne à merveille, rien à signaler sur ce point.

Tiger Lake et MX 450 : un duo gagnant ?

Deuxième ordinateur Asus testé par nos soins à être équipé d’une puce Intel de 11e génération, le ZenBook 14 Ultralight profite des améliorations portées par l’architecture Tiger Lake. Le Core i7-1165G7 s’affiche ainsi avec 4 cœurs et 8 threads pour une fréquence d’horloge comprise entre 1.2 GHz et jusqu’à 2.8 GHz (avec fréquence Turbo max à 4.7 GHz) et un TDP situé entre 12 et 28W. Autre nouveauté importante : la présence d’une partie graphique intégrée Iris Xe qui est toutefois suppléée sur notre exemplaire par un GPU dédié Nvidia GeForce MX450 lorsque nécessaire. Pour rappel, le modèle vendu en France n’aura pas le droit à cette puce graphique. Comme c’est l’une des premières machines qui passe entre nos mains à le proposer, nous avons tout de même voulu noter ses performances.

Pour couronner le tout, nous avons le droit à 16 Go de RAM LPPDR4X cadencé à 4 266 MHz et un bel espace de stockage de 1 To en NVMe PCI-E 3.0.

Tiger Lake : des performances honorables

Le Core i7-1165G7 montre une amélioration de performances nette et bien visible par rapport à la version précédente. On le constate avec un simple test synthétique à l’aide de Cinebench R20. Notre exemplaire de test y obtient un score de 1992 points, un résultat bien supérieur aux modèles équipés par la génération précédente de processeurs, mais aussi sensiblement meilleur que lors de nos tests des ZenBook Flip S et Dell XPS 13 9310 qui embarquent ce même processeur. En lançant le bench avec l’eGPU, nous obtenons un score de 1 618 points, c’est donc à cette performance qu’il faudra se fier pour le modèle qui sera lancé dans l’Hexagone.

Le SSD NVMe offre quant à lui d’excellents débits : jusqu’à 3.5 Go/s en lecture séquentielle, 3 Go/s en écriture séquentielle, ou encore un débit de 425 Mo/s en écriture aléatoire.

Performances en jeu 

Notre ZenBook est bien aidé par la nouvelle puce graphique dédiée du caméléon. Lancée récemment dans une relative discrétion par rapport à la nouvelle gamme RTX, cette GeForce MX450 doit permettre à Nvidia de rester compétitif vis-à-vis des nouvelles puces intégrées Iris Xe et Vega 8, dont les performances supplantent celles des séries GeForce MX250 et 350.

Source : Nvidia

La MX450 est donc la première de la série à profiter de l’architecture Turing, mais aussi du protocole PCIe 4.0 et de l’interface de mémoire GDDR6. Elle embarque une puce TU117, celle-là même que l’on retrouve au sein des GTX 1650, la différence étant ici le bus mémoire réduit à 64 bits contre 128 bits. La MX450 prend en charge DirectX12 et les technologies GPU Boost et Optimus de Nvidia. Sur le papier, cette dernière promet un meilleur équilibre entre performances et autonomie, en jonglant de manière automatique entre iGPU et le GPU.

Par le biais de nos benchmarks, la MX450 montre en effet un gain notable de performances. Notre Zenbook obtient ainsi un score de 1972 points avec Time Spy sur 3DMark, ce qui représente une augmentation de 23 % si l’on compare cela avec les scores de la MX350. La différence est moins marquée sous Fire Strike (DirectX 11) avec un score de 4 319 points, environ 10 % de plus que la génération précédente.

Nous avons également comparé le score obtenu par l’iGPU Iris Xe et cette MX450. La puce de Nvidia se montre plus véloce avec un score graphique de 1 779 points, contre 1 539 points pour Iris Xe, ce qui représente un gain en performance de l’ordre de 14 %.

Concrètement, la MX450 permet de jouer correctement à un large panel de jeux 3D, en réalisant toutefois quelques concessions. Sur Fortnite, notre ZenBook a bien du mal à tenir les 30 images par seconde en conservant les réglages graphiques configurés par le jeu. En ajustant les niveaux de détails graphiques sur « moyen » et la définition de rendu à 50 %, nous parvenons sans peine à avoir nos 60 fps constants.

Il en, va de même sur Apex Legends, injouable avec les paramètres par défaut, mais parfaitement fluides en choisissant une résolution inférieure (1360 x 768 pixels). Le jeu est moins agréable visuellement, mais devient jouable en affichant 60 fps constants.

Le test intégré à Gears 5 nous montre quant à lui que le jeu tourne correctement avec une résolution de 1600 x 900 pixels en conservant certains paramètres graphiques sur « moyens » et d’autres sur « faibles ».

Au final, sans être une révolution, c’est un réel plaisir de goûter et faire tourner des jeux 3D de manière fluide sur un ultraportable comme le ZenBook, même s’il faudra rogner sur la qualité des détails graphiques et la résolution pour obtenir une expérience fluide. Précisons évidemment que ce laptop n’est pas une machine de jeu ; ces résultats montrent cependant des performances revues à la hausse du côté de Nvidia ce qui sera surtout un atout avec les logiciels 3D gourmands, d’édition photo et vidéo par exemple.

Refroidissement

À pleine charge, nous avons relevé une température maximale de 79 °C. Dans ces conditions, la ventilation se montre assez bruyante, une gêne qui reste toutefois contenue grâce à l’efficacité du refroidissement. La charnière ergolift et l’orientation de la ventilation jouent aussi leurs rôles, le clavier du ZenBook n’est jamais chaud grâce au flux d’air. Ce n’est cependant pas le cas de la partie inférieure de l’écran, sur laquelle l’air chaud vient se répandre. La dalle chauffe en effet excessivement lorsque le PC tourne à plein régime, à voir si cela ne deviendra pas un problème dans le temps !

Il est toutefois possible de réduire les nuisances sonores en sélectionnant le mode ventilation standard ou silencieux dans l’application MyAsus, deux modes qui conviendront parfaitement pour un usage bureautique, le mode « performances » étant à conseiller lors de tâches exigeantes. Dans la majorité des situations, la ventilation de notre ZenBook s’est montrée très discrète avec le mode standard.

Autonomie et charge

Équipé d’une batterie de 63 Wh, le ZenBook Ultralight profite d’une autonomie correcte, dans la moyenne pour un ultraportable. Comme nous avons pu le constater avec les jeux vidéo, les tâches gourmandes font fondre la batterie comme neige au soleil, ce qui est somme toute logique. Avec un usage parcimonieux du ZenBook et des tâches quotidiennes basiques, nous sommes parvenus à tenir environ 7 heures sur batterie. L’autonomie devrait logiquement être meilleure sur la version dénuée de GPU dédié.

Source : Matthieu Legouge

Le chargeur de 65 W permet une charge rapide, de l’ordre de 90 minutes pour une charge complète. Notons que le câble du chargeur n’est pas amovible. La plupart des chargeurs USB-C sont compatibles avec le ZenBook, mais il ne faut pas s’attendre à une charge éclair s’ils n’atteignent pas les 65 W.

Prix et disponibilité de l’Asus Zenbook 14 Ultralight

Hélas, la version équipée du GPU dédié MX450 ne sera pas disponible en France à son lancement. Dans l’Hexagone, Asus lancera un modèle en tout point similaire, si ce n’est que sa partie graphique reposera uniquement sur l’eGPU Iris Xe. Au regard de nos mesures, il est donc à prévoir une légère baisse de performances, ce qui se traduira également par une consommation et une chauffe réduites.

Le ZenBook UX435EA-A5011T sera disponible début 2021 et affichera un prix de vente conseillé de 1 999 €.

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